Introduction


Le 30 novembre 2022, la mise en ligne de la première version de ChatGPT fit l’effet d’une bombe, très vite les IA génératives et plus généralement l'intelligence artificielle défraie la chronique. Le phénomène ChatGPT a suscité un engouement tel que l’intelligence artificielle est dorénavant dans tous les esprits.

Pourtant le terme n’est pas nouveau, il remonte aux années 50. Durant l'été 1956, lors d’un colloque organisé au Dartmouth College de Hanover (Etat du New-Hampshire, États-Unis), c’est le mathématicien John McCarthy (1927-2011) va alors introduire l’expression « l’intelligence artificielle ». Cette discipline scientifique repose sur l'hypothèse selon laquelle toutes les fonctions cognitives peuvent être décrites avec une précision telle qu’il serait possible de les reproduire par ordinateur. L’IA était promise à un avenir radieux, à l'époque certaines figures de la recherche dont l’économiste et sociologue Herbert Simon annonçait déjà que l’IA arriverait à battre un humain aux échecs avant la fin des années 60. Cependant les résultats ne furent pas au rendez-vous et l'enthousiasme s'estompa. Mais comme l’avait prophétisé G.E Moore en 1965, le doublement annuel des capacités de calcul finira par donner raison à H.Simon seulement des décennies plus tard à la fin des années 90.

Depuis une dizaine d'années, de Alphago a ChatGPT en passant par IBM Watson ou mid-journey, l'intelligence artificielle est en train de s’installer dans notre quotidien en occupant une place toujours plus centrale dans nos sociétés capitalistes.


Problématique


Au regard des récents progrès de l'intelligence artificielle, quel discours portons-nous à son sujet ? Nous tenterons de répondre à cette question au travers l'étude d’un corpus non exhaustif d'articles journalistiques et scientifiques rédigés dans trois langues distinctes : français, anglais et mandarin.


Définition


Le terme Intelligence Artificielle (IA) nous vient de l’anglais : Artificial Intelligence (AI). Le mot « Intelligence » trouve son origine du nom latin intellegentia, lui-même issu du verbe intellegere. Ce dernier pourrait se traduire par « comprendre, saisir, apprécier ». C’est au sens de « faculté de comprendre » qu’« intelligence » est entré dans la langue française au XIIe siècle. Tandis que le mot « Artificielle » est dérivé du latin artificialis qui signifie conforme à l'art. L’art est l’expression de la technique ou le produit du travail de l'homme et non de la nature.

Enfin, en chinois le terme Intelligence Artificielle (IA) se traduit par le mot composé 人工智能 (rén gōng zhì néng). Analysons la construction de ce terme composé de quatre sinogrammes qui forment deux mots distincts. Le premier terme, 人工 est composé des caractères 人 (rén) qui veut dire « Homme » et 工 (gōng) « travail » soit littéralement « fait par l’Homme » ce qui correspond à l'idée de « artificiel ». Le deuxième terme, 智能 est lui même composée des sinogrammes 智 (zhì) qui signifie « sagesse » ou « intelligence » et 能 (néng) qui exprime une capacité.


Conclusion


En conclusion, le discours commun employé par l'ensemble de nos trois corpus est le suivant, l'intelligence artificielle (IA) est une technologie innovante avec des multiples avantages, mais qui soulève également des questions éthiques. L’analyse du corpus français a révélé un discours porté sur la sécurité et la régulation face aux craintes que provoquent les récentes avancées en matière d'IA. Il s’agit d’un point de vue également partagé dans l’analyse chinoise et anglaise, mais dans une moindre mesure. En outre, l'analyse du corpus anglais met l’accent sur les bénéfices que pourrait procurer l'intelligence artificielle. En ce qui concerne l'analyse chinoise, elle se distingue des deux autres en mettant l'accent sur l'actuel processus de développement des outils d'intelligence artificielle.

Entre innovation et révolution, peur ou espoir, les technologies de l'IA sont entrées dans une phase accrue de développement, suscitant des interrogations quant à son impact sur le futur de l'humanité.