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* Début
* 1Définition
* 2Histoire
* 3Intelligence artificielle générale
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artificielle générale
+ 3.1Tests
* 4Personnalités
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section Personnalités
+ 4.1Prix Turing
+ 4.2Autres personnalités
* 5Différentes facettes
* 6Conception de systèmes
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section Conception de systèmes
+ 6.1Distinction entre intelligence artificielle, machine
learning et deep learning
* 7Domaines d’application
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section Domaines d’application
+ 7.1Finance et banques
+ 7.2Militaire
+ 7.3Médecine
+ 7.4Renseignement policier
+ 7.5Cybercrime
+ 7.6Droit
+ 7.7Logistique et transports
+ 7.8Industrie
+ 7.9Robotique
+ 7.10Jeux vidéo
+ 7.11Art
+ 7.12Autres domaines
* 8Réglementation
* 9Questionnements
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section Questionnements
+ 9.1Espoirs et enthousiasme
+ 9.2Critiques et inquiétudes
o 9.2.1Maitrise de la technologie
o 9.2.2Enjeux sociétaux
o 9.2.3Enjeux environnementaux
+ 9.3Critique de la technique et de la technologie
+ 9.4Vers des alternatives open source ?
+ 9.5Appels à des règles éthiques pour l'IA
+ 9.6Demandes de moratoire
* 10IA et emploi
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section IA et emploi
+ 10.1Intelligence artificielle et travail numérique
o 10.1.1Travail à la demande
o 10.1.2Micro-travail
o 10.1.3Travail social en réseau
+ 10.2Sondage
* 11Philosophie
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section Philosophie
+ 11.1Courants de pensée
o 11.1.1Cognitivisme
o 11.1.2Connexionnisme
o 11.1.3Synthèse
+ 11.2Intelligence artificielle forte
o 11.2.1Diversité des opinions
o 11.2.2Intelligence artificielle faible
+ 11.3Question de l'intelligence
* 12Dans la science-fiction
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section Dans la science-fiction
+ 12.1Quelques IA célèbres dans la science-fiction
* 13Utilisation dans les jeux
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section Utilisation dans les
jeux
+ 13.1Othello
+ 13.2Échecs
+ 13.3Go
+ 13.4Jeopardy!
+ 13.5Poker
+ 13.6Bridge
* 14Notes et références
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section Notes et références
+ 14.1Notes
+ 14.2Références
* 15Voir aussi
(BUTTON) Afficher / masquer la sous-section Voir aussi
+ 15.1Bibliographie
+ 15.2Articles connexes
+ 15.3Liens externes
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Intelligence artificielle
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Pour les articles homonymes, voir A.I. Intelligence artificielle (film)
et IA Ce lien renvoie vers une page d'homonymie .
[180px-%E3%82%B9%E3%83%9E%E3%83%BC%E3%83%88%E3%82%B9%E3%83%94%E3%83%BC%
E3%82%AB%E3%83%BC.jpg] Les assistants personnels intelligents sont
l'une des applications concrètes de l'intelligence artificielle dans
les années 2010.
L'intelligence artificielle (IA) est un ensemble de théories et de
techniques visant à réaliser des machines capables de simuler
l'intelligence humaine^[1].
Souvent classée dans le groupe des mathématiques et des sciences
cognitives, elle fait appel à la neurobiologie computationnelle
(particulièrement aux réseaux neuronaux) et à la logique mathématique
(partie des mathématiques et de la philosophie). Elle utilise des
méthodes de résolution de problèmes à forte complexité logique ou
algorithmique. Par extension, elle comprend, dans le langage courant,
les dispositifs imitant ou remplaçant l'homme dans certaines mises en
œuvre de ses fonctions cognitives^[2].
Les applications de l'IA incluent notamment moteurs de recherche,
systèmes de recommandation, compréhension du langage naturel, voitures
autonomes, chatbots, outils de génération d'images, outils de prise de
décision automatisée et programmes compétitifs dans des jeux de
stratégie^[3].
Ses finalités et enjeux ainsi que son développement suscitent, depuis
l'apparition du concept, de nombreuses interprétations, fantasmes ou
inquiétudes s'exprimant tant dans les récits ou films de
science-fiction que dans les essais philosophiques^[4]. Si des outils
relevant d'intelligences artificielles spécialisées ou génératives ont
fait leurs preuves, la réalité semble encore tenir l'intelligence
artificielle généraliste loin des performances du vivant dans toutes
ses aptitudes naturelles^[5].
Définition
Le terme « intelligence artificielle », créé par John McCarthy, est
souvent abrégé par le sigle « IA » (ou « AI » en anglais, pour
artificial intelligence). McCarthy définit l'IA ainsi : « C'est la
science et l'ingénierie de la fabrication de machines intelligentes, en
particulier de programmes informatiques intelligents. Elle est liée à
la tâche similaire qui consiste à utiliser des ordinateurs pour
comprendre l'intelligence humaine, mais l'IA ne doit pas se limiter aux
méthodes qui sont biologiquement observables^[6]. »
Elle est également définie par l’un de ses créateurs, Marvin Lee
Minsky, comme « la construction de programmes informatiques qui
s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon
plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des
processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel,
l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique »^[a]^,^[7].
On y trouve donc le côté « artificiel » atteint par l'usage des
ordinateurs ou de processus électroniques élaborés et le côté
« intelligence » associé à son but d'imiter le comportement. Cette
imitation peut se faire dans le raisonnement, par exemple dans les jeux
ou la pratique des mathématiques, dans la compréhension des langues
naturelles, dans la perception : visuelle (interprétation des images et
des scènes), auditive (compréhension du langage parlé) ou par d'autres
capteurs, dans la commande d'un robot dans un milieu inconnu ou
hostile.
Même si elles respectent globalement la définition de Minsky, certaines
définitions de l'IA varient sur deux points fondamentaux^[8] :
* les définitions qui lient l'IA à un aspect humain de
l'intelligence, et celles qui la lient à un modèle idéal
d'intelligence, non forcément humaine, nommée rationalité ;
* les définitions qui insistent sur le fait que l'IA a pour but
d'avoir toutes les apparences de l'intelligence (humaine ou
rationnelle), et celles qui insistent sur le fait que le
fonctionnement interne du système d'IA doit ressembler également à
celui de l'être humain et être au moins aussi rationnel.
Histoire
Article détaillé : Histoire de l'intelligence artificielle.
[220px-Digesting_Duck.jpg] Le canard artificiel de Vaucanson (1738).
Comme précurseur à l'intelligence artificielle, divers automates ont
été créés au cours de l'histoire, dont le canard de Vaucanson ou les
automates d'Al-Jazari. Certains automates remontent à l'antiquité et
étaient utilisés pour des cérémonies religieuses^[9]. Des mythes et
rumeurs rapportent également la création d'être intelligents, par
exemple avec les golems^[10].
Des philosophes et mathématiciens comme Raymon Lulle, Leibniz ou George
Boole ont cherché à formaliser le raisonnement et la génération
d'idées^[11].
Au XX^e siècle, Alan Turing a notamment inventé un modèle de calcul par
la suite appelé machine de Turing, exploré la notion de calculabilité
et d'intelligence des machines, et proposé le « jeu de l'imitation »
(test de Turing) pour évaluer l'intelligence de futures machines^[11].
Le terme « intelligence artificielle » a été mis en avant par John
McCarthy lors de la conférence de Darthmouth en 1956, et l'intelligence
artificielle y est établie en tant que discipline à part
entière^[12]^,^[13]. Dans les années qui suivirent, des chercheurs
proposèrent diverses preuves de concept, dans des situations
spécifiques, de ce que les machines peuvent faire en théorie. Par
exemple, le programme ELIZA pouvait se faire passer pour un
psychothérapeute, et le Logic theorist pouvait démontrer des
théorèmes^[14].
La fin du siècle est marquée par des périodes d'enthousiasme, et deux
périodes de désillusion et de gel des financements appelées « hivers de
l'IA »^[15], la première de 1974 à 1980 et la seconde de 1987 à 1993.
Les systèmes experts ont été particulièrement populaires dans les
années 1980, malgré leur fragilité et la difficulté à implémenter
manuellement les bonnes règles d'inférences^[14]. Des techniques
d'apprentissage automatique se développent (réseaux de neurones,
rétropropagation du gradient, algorithmes génétiques) ainsi que
l'approche connexionniste^[14]. Mais les faibles puissances de calcul
et le manque de données d'entraînement limitait leur efficacité.
Certains domaines ne sont progressivement plus considérés comme faisant
partie de l'intelligence artificielle, à mesure qu'une solution
efficace est trouvée^[16] ; un phénomène parfois appelé « effet IA ».
Dans les années 2000, le Web 2.0, le big data et de nouvelles
infrastructures et capacités de calcul permettent l'exploration de
masses de données sans précédent. En 2005, le projet Blue Brain débute
avec pour objectif de simuler le cerveau de mammifères^[17]. En 2012,
avec le réseau neuronal convolutif Alexnet, débute l'utilisation de
processeurs graphiques pour entraîner des réseaux de neurones,
décuplant ainsi les capacités calcul dédiées à l'apprentissage^[18].
Des organisations visant à créer une intelligence artificielle générale
voient le jour, comme DeepMind en 2010^[19] et OpenAI en 2015^[20].
En 2017, des chercheurs de Google proposent l'architecture
transformeur, qui servira de base aux grands modèles de langage. En
2018, Yann Le Cun, Yoshua Bengio et Geoffrey Hinton remportent le prix
Turing pour leurs travaux sur l'apprentissage profond^[21]^,^[22]. En
2022, des programmes permettant de générer des images à partir de
descriptions textuelles, comme Midjourney ou DALL-E 2, se
popularisent^[23]. Également en 2022, l'agent conversationnel ChatGPT
affiche une croissance inédite, gagnant 1 million d'utilisateurs en
seulement 5 jours^[24] et 100 millions d'utilisateurs en 2 mois^[25],
et accentuant un phénomène de « course » à l'IA^[26]. En 2023, les
progrès rapides de l'intelligence artificielle suscitent des
inquiétudes quant à un potentiel risque d'extinction de
l'humanité^[27]. 2023 marque aussi l'essor de modèles capables de
traiter simultanément plusieurs modalités comme le texte, les images ou
le son, notamment avec Google Gemini^[28].
Intelligence artificielle générale
Article détaillé : intelligence artificielle générale.
L'intelligence artificielle générale (IAG) comprend tout système
informatique capable d'effectuer ou d'apprendre pratiquement n'importe
quelle tâche cognitive propre aux humains ou autres animaux^[29]. Elle
peut alternativement être définie comme un système informatique
surpassant les humains dans la plupart des tâches ayant un intérêt
économique^[30].
L'intelligence artificielle générale a longtemps été considérée comme
un sujet purement spéculatif^[31]. Certains travaux de recherche ont
déjà décrit GPT-4 comme ayant des « étincelles » d'intelligence
artificielle générale^[32]^,^[33]. Les experts en intelligence
artificielle affichent de larges désaccords et incertitudes quant à la
date potentielle de conception des premières intelligences
artificielles générales (parfois appelées « intelligences artificielles
de niveau humain »), leur impact sur la société, et leur potentiel à
déclencher une « explosion d'intelligence »^[34].
Un sondage de 2022 suggère que 90 % des experts en IA pensent que l'IAG
a plus d'une chance sur deux d'être réalisée dans les 100 ans, avec une
date médiane de 2061^[35].
Une superintelligence artificielle est un type hypothétique
d'intelligence artificielle générale dont les capacités intellectuelles
dépasseraient de loin celles des humains les plus brillants^[36]. Le
philosophe Nick Bostrom note que les machines disposent de certains
avantages par rapport aux cerveaux humain, notamment en termes de
mémoire, de vitesse (la fréquence des processeurs étant de l'ordre de
10 millions de fois plus élevée que celle des neurones biologiques), et
de capacité à partager des connaissances^[37].
Tests
* Le test de Turing : une machine et un humain répondent
textuellement aux questions d'un interrogateur humain.
L'interrogateur ne les voit pas mais doit déterminer à partir des
réponses textuelles lequel des deux est la machine. Pour passer le
test, la machine doit parvenir une bonne partie du temps à tromper
l'interrogateur en le convaincant que c'est elle l'humain. Ce test
a été conçu par Alan Turing en 1950 dans l'article Computing
Machinery and Intelligence. Initialement appelé le « jeu de
l'imitation », le but était de fournir une expérience concrète pour
déterminer si les machines peuvent penser^[38].
* Le test du café : imaginé par Steve Wozniak, le test consiste à
placer un système intelligent dans un habitat américain moyen et
lui demander de faire un café^[39]. La réussite du test implique
donc plusieurs tâches comme l'orientation dans un environnement
inconnu, déduire le fonctionnement d'une machine, trouver les
ustensiles nécessaires…
* Le test de l'étudiant : proposé par Ben Goertzel, le test évalue la
capacité d'un robot à s'inscrire dans un établissement
d'enseignement supérieur, suivre les cours, passer les examens et
obtenir le diplôme final^[40].
* Le test de l'embauche : proposé par le chercheur Nils John Nilsson,
le test consiste à faire postuler un système intelligent à un
travail important, et travailler au moins aussi bien qu'un
humain^[41].
Personnalités
Prix Turing
Article détaillé : Prix Turing.
Plusieurs prix Turing (ACM Turing Award) ont été attribués à des
pionniers de l'intelligence artificielle, notamment :
* Marvin Minsky (1969) ;
* John McCarthy (1971) ;
* Allen Newell et Herbert Simon (1975) ;
* Edward Feigenbaum et Raj Reddy (1994) ;
* Judea Pearl (2011) ;
* Yann Le Cun, Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio (2019)^[42].
Autres personnalités
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre
aide est la bienvenue ! Comment faire ?
* Ian Goodfellow, inventeur des réseaux antagonistes génératifs.
* Andrew Ng, connu comme directeur scientifique de Baidu et comme
créateur de Coursera
* Terry Winograd, pionnier en traitement du langage naturel.
* Vladimir Vapnik co-inventeur des machines à vecteurs de support.
* Seymour Papert, ancien directeur du Laboratoire d'intelligence
artificielle du MIT.
* Jacques Pitrat, pionnier français en intelligence artificielle
symbolique.
En 2023, le magazine Time publie une liste de 100 personnalités
influentes du domaine de l'IA et leurs biographies^[43].
Différentes facettes
On peut considérer différents dispositifs intervenant, ensemble ou
séparément, dans un système d’intelligence artificielle tels que :
* le dialogue automatique : se faire comprendre en lui parlant ;
* la traduction automatique, si possible en temps réel ou très
légèrement différé ;
* le traitement automatique du langage naturel ;
* le raisonnement automatique (voir systèmes experts) ;
* le partitionnement et la classification automatique ;
* la composition musicale automatique (voir les travaux de René-Louis
Baron et de l'Ircam ; plus récemment les recherches de François
Pachet, ainsi que le développement de flowmachines telles que
Deepbach^[44]^,^[45]) ;
* la reconnaissance de formes, des visages et la vision en général,
etc. ;
* l'intégration automatique d’informations provenant de sources
hétérogènes, (fusion de données) ;
* l'émotion artificielle (voir les travaux de Rosalind Picard sur
l'émotion) et l'éventualité d'une subjectivité artificielle ;
* etc.
Les réalisations actuelles de l’intelligence artificielle peuvent
intervenir notamment dans les fonctions suivantes :
* l'aide aux diagnostics ;
* l'aide à la décision ;
* la résolution de problèmes complexes, tels que les problèmes
d'allocation de ressources ;
* l'assistance par des machines dans les tâches dangereuses, ou
demandant une grande précision ;
* l'automatisation de tâches.
Conception de systèmes
Au fil du temps, certains langages de programmation se sont avérés plus
commodes que d’autres pour écrire des applications d’intelligence
artificielle. Parmi ceux-ci, Lisp et Prolog furent sans doute les plus
médiatisés. ELIZA (le premier agent conversationnel, donc pas de la
« véritable » intelligence artificielle) tenait en trois pages de
SNOBOL. On utilise aussi, plus pour des raisons de disponibilité et de
performance que de commodité, des langages classiques tels que C ou
C++. Lisp a eu pour sa part une série de successeurs plus ou moins
inspirés de lui, dont le langage Scheme et les langages typés de la
programmation fonctionnelle comme Haskell ou OCaml.
Aujourd'hui, ce sont Python et R qui fournissent les outils les plus
riches dans ce domaine. Des plateformes comme TensorFlow et ses
bibliothèques haut niveau ont démocratisé et accéléré le développement
d'intelligences artificielles^[46].
Distinction entre intelligence artificielle, machine learning et deep
learning
Bulles imbriquées pour positionner les notions d'IA, de machine
learning et de deep learning. La plus large est l'IA, l'intermédiare
est le machine learning et la plus petite est le deep learning Schéma
montrant le positionnement des notions d'IA, machine learning et deep
learning imbriquées les unes aux autres.
Il y a une confusion fréquente dans le débat public entre
« intelligence artificielle », apprentissage automatique (machine
learning) et apprentissage profond (deep learning). Pourtant, ces
notions ne sont pas équivalentes, mais sont imbriquées :
* l'intelligence artificielle englobe le machine learning, qui
lui-même englobe le deep learning^[47] ;
* l'intelligence artificielle peut aussi englober plusieurs autres
types de briques logicielles, comme les moteurs de règles^[48].
Domaines d’application
[180px-NAO_waving.JPG] Un robot NAO en
2014.[180px-Automated_online_assistant.png] Un assistant personnel
intelligent fournissant un service client sur une page d'un site web,
l'une des nombreuses applications très primitives de l'intelligence
artificielle.
Article détaillé : Applications de l'intelligence artificielle.
L'intelligence artificielle a été utilisée (ou intervient) dans une
variété de domaines.
Finance et banques
Certaines banques font appel à et développent des systèmes experts
d'évaluation de risque lié à l'octroi d'un crédit (credit-scoring),
notamment en utilisant ces systèmes pour la vérification des
informations fournies, ou leur récupération et traitement de façon
automatisée^[49]. Un exemple est le score FICO.
Plusieurs grands noms de la finance se sont montrées intéressées par de
telles technologies, avec des projets comme ceux de Bridgewater
Associates où une intelligence artificielle va gérer entièrement un
fonds^[50] ou encore la plateforme d'analyse prédictive Sidetrade.
Sont également développés des systèmes de trading algorithmique, dont
les gains de vitesses permis par l'automatisation peuvent leur donner
un avantage par rapport à des traders humains, en particulier grâce au
trading à haute fréquence^[51].
Militaire
Le domaine militaire utilise des systèmes tels que les drones, les
systèmes de commandement et d'aide à la décision.
L’utilisation des intelligences artificielles dans le domaine militaire
est devenu de plus en plus important. Les États-Unis ont dépensé 18
milliards de dollars pour trois années de recherches dans tous les
domaines requis à l’automatisation de l’armement militaire^[52].
Une course aux armements à base d'IA est en cours, telle qu'illustrée
par le projet Maven aux États-Unis^[53].
Jean-Christophe Noël, expert de l'Institut français des relations
internationales (IFRI), rapporte qu'une IA, surnommée ALPHA, a fait ses
premières classes en octobre 2015 en « affrontant des programmes
informatiques de combats aériens de l’Air Force Research Laboratory et
a systématiquement triomphé d’un pilote de chasse chevronné en octobre
2015 »^[54].
En septembre 2019, la force opérationnelle IA du ministère des Armées
français rend un rapport détaillant la stratégie de l'armée face à
cette technologie, notamment la création d’une unité consacrée à
l’intelligence artificielle au sein de l'Agence de l'innovation de
défense (AID), ainsi qu'une Cellule de coordination de l’intelligence
artificielle de défense (CCIAD). La loi de programmation militaire
prévoit un budget de 700 millions d'euros pour les missions en faveur
de l'IA, soit une moyenne de 100 millions par an^[55].
Des drones tueurs pilotés par l'intelligence artificielle sont à
l'œuvre sur le théâtre du conflit ukraino-russe^[56].
Médecine
Article détaillé : Intelligence artificielle dans la santé.
La médecine a aussi vu de grands progrès grâce à l'utilisation de
systèmes d'aide au diagnostic ou de diagnostic automatisé^[57].
En 2018, Google DeepMind, filiale de Google spécialisée dans la
recherche avancée en intelligence artificielle, a publié les résultats
d'une expérimentation d'intelligence artificielle pouvant détecter les
maladies oculaires. Les résultats indiquent que l'IA le fait avec une
marge d'erreur plus faible que les ophtalmologues^[58].
La France crée en 2019 le Health Data Hub afin de simplifier et
encadrer l'utilisation des données de santé^[59].
Plusieurs systèmes intelligents ont pu être utilisés pour lutter contre
la pandémie de Covid-19, notamment avec le superordinateur Fugaku
415-PFLOPS.
Renseignement policier
Article connexe : Prévision policière.
Un usage de l'IA se développe dans le domaine de la prévention des
crimes et délits. La police britannique, par exemple, développe une IA
de ce genre, annoncée comme pouvant être opérationnelle dès mars
2019^[60]. Baptisée National Data Analytics Solution (Solution
nationale d'analyse de données ou NDAS), elle repose sur l'IA et des
statistiques et vise à estimer le risque qu'une personne commette un
crime ou en soit elle-même victime, pour orienter les services sociaux
et médicaux qui peuvent la conseiller.
L'usage d'outils de prédiction des crimes à partir des données
préalablement existantes est toutefois l'objet de controverses, compte
tenu des biais sociaux (notamment raciaux) qu'il comporte^[61]. En
effet, la logique d'identification de schémas propre à ces technologies
joue un rôle de renforcement des préjugés déjà existants.
Cybercrime
L'intelligence artificielle (IA) est de plus en plus exploitée dans le
domaine du cybercrime, comme le révèle une étude de la société
spécialisée en cybersécurité SlashNext. Cette tendance croissante à
l'utilisation de l'IA pour commettre des crimes en ligne montre une
sophistication accrue des attaques. L'entreprise SlashNext a notamment
identifié l'usage de deux IA malicieuses, FraudGPT et WormGPT, tout en
suggérant que ces découvertes ne représentent que la partie visible
d'une menace potentiellement colossale. Lors de leurs investigations,
les chercheurs ont également mis en lumière l'existence de DarkBart et
DarkBert^[b], deux chatbots malveillants en développement, capables
d'intégrer la technologie de reconnaissance d'images de Google Google
Lens. Ces chatbots pourraient envoyer du texte et des images, et
participer à des attaques d'ingénierie sociale avancées. Face à cette
menace croissante, les solutions actuelles de lutte contre le
cybercrime semblent insuffisantes, estime un rapport d'Immunefi, qui
souligne les limites de certaines IA, telles que ChatGPT, dans la
détection des exploits^[62].
Droit
Article détaillé : Justice prédictive.
Le droit fait appel à l'IA dans la perspective de prédire les décisions
de justice, d'aider à la décision et de trancher les cas simples^[63].
L'Estonie a par exemple développé une intelligence artificielle capable
de prendre des décisions de justice sur des délits mineurs^[64]. Les
États-Unis utilisent par ailleurs dans certaines juridictions le
système COMPAS (en)(Correctional Offender Management profiling for
Alternative Sanctions), un système d'aide de prise à la décision pour
les juges^[64]. Plusieurs startups se sont spécialisées dans ce
créneau, créant le domaine de la legaltech^[65].
Logistique et transports
Le domaine de la logistique a vu certains projets utilisant de
l'intelligence artificielle se développer notamment pour la gestion de
la chaîne logistique (supply chain) ou des problématiques de livraison
telle celle du dernier kilomètre^[66].
L'intelligence artificielle est également fortement utilisée dans le
domaine des transports en commun, car elle permet de faciliter la
régulation et la gestion du trafic au sein de réseaux de plus en plus
complexes, comme le système UrbanLoop actuellement en cours d'étude
dans la ville de Nancy^[67].
Même si les problèmes d'optimisation de temps de trajet ou de
transports font partie des plus anciennes applications de solutions à
base d'intelligence artificielle (voir le problème du voyageur de
commerce ou l'algorithme de Dijkstra), les avancées récentes, notamment
en apprentissage profond, ont permis des progrès significatifs en
matière de précision. Certains projets comme Google Maps utilisent par
exemple des systèmes d'IA en milieu urbain pour compenser la réflexion
du signal GPS sur les immeubles avoisinant^[68], ou pour cartographier
des zones où peu d'informations sont disponibles^[69]^,^[70].
Plusieurs entreprises ont par ailleurs annoncé avoir développé des
programmes de recherche en voiture autonome, notamment Google à travers
sa filiale Waymo, l'entreprise française Navya ou encore Tesla.
Industrie
Article détaillé : Industrie 4.0.
Les systèmes intelligents deviennent monnaie courante dans de
nombreuses industries. Plusieurs tâches peuvent leur être confiées,
notamment celles considérées comme trop dangereuses pour un
humain^[71]. Certains applications se concentrent sur les systèmes de
maintenance prédictive, permettant des gains de performance grâce à une
détection des problèmes de production en amont.
Robotique
Article connexe : Robotique.
La robotique a recours à l’intelligence artificielle à plusieurs
égards. Notamment pour la perception de l'environnement (objets et
visages), l'apprentissage et l'intelligence artificielle
développementale^[72]^,^[73].
L'interaction homme-robot manque encore souvent de naturel et est un
enjeu de la robotique. Il s'agit de permettre aux robots d'évoluer dans
le monde dynamique et social des humains et d'échanger avec eux de
façon satisfaisante^[72]. L'échange nécessite également, à l'inverse,
une évolution du regard que les humains portent sur les robots ; selon
Véronique Aubergé, chercheuse à l’Université Grenoble-Alpes « la vraie
révolution n’est pas technologique, elle est culturelle ». D'ores et
déjà, travers les robots dotés d'intelligence artificielle, tel Google
Home, les utilisateurs combleraient un isolement social^[72].
Jeux vidéo
Article détaillé : Intelligence artificielle dans le jeu vidéo.
L'intelligence artificielle est par exemple utilisée pour animer les
personnages non-joueurs de jeux vidéo, qui sont conçus pour servir
d'opposants, d'aides ou d'accompagnants lorsque des joueurs humains ne
sont pas disponibles ou désirés. Différents niveaux de complexité sont
développés, d'une simple assistance à un comportement complexe imitant
(ou dépassant) les meilleurs joueurs humains.
Art
Articles connexes : Art génératif et Art créé par intelligence
artificielle.
Dès la fin des années 1980, des artistes s'emparent de l'intelligence
artificielle pour donner un comportement autonome à leurs œuvres. Les
Français Michel Bret, Edmond Couchot et Marie-Hélène Tramus sont des
pionniers, ainsi qu'en témoignent des œuvres comme La Plume et Le
Pissenlit (1988)^[74], puis La Funambule (2000), animée par un réseau
de neurones. L’Américain Karl Sims, en partenariat avec la société
Thingking Machines, crée en 1993 Genetic Images, machines
incorporant^[Comment ?] des algorithmes génétiques. Le couple
franco-autrichien Christa Sommerer et Laurent Mignonneau crée depuis le
début des années 1990 de nombreuses œuvres dans le champ de la vie
artificielle, parmi lesquelles Interactive plant growing (1992) ou
A-Volve (1994)^[réf. nécessaire]. Le Français Florent Aziosmanoff
propose quant à lui de considérer que l’emploi de l’intelligence
artificielle dans l’art conduit à l’émergence d’une nouvelle discipline
d’expression, qu’il nomme le Living art^[75].
À partir de 2009, l'artiste Grégory Chatonsky utilise des réseaux
récursifs de neurones pour générer la musique du groupe fictif
Capture^[76], qui donne lieu à un projet de recherche-création financé
par le FQRSC. Il poursuit l'utilisation des réseaux de neurones dans un
séminaire de recherche sur l'imagination artificielle^[77] à l'ENS et
dans divers projets et, en particulier en 2019 avec Terre Seconde^[78]
exposé au Palais de Tokyo. Il publie en août 2022 Internes^[79], le
premier roman en langue française co-écrit avec une intelligence
artificielle.
En mars 2018, l'artiste Joseph Ayerle publie la vidéo d’art intitulée
Un'emozione per sempre 2.0, dans laquelle il met en scène une Ornella
Muti virtuelle, recréée par une intelligence artificielle. Après
seulement quelques jours d’entraînement, l’intelligence artificielle
est capable d’animer le visage de l’actrice italienne pour réaliser des
scènes qu’elle n’a jamais jouées^[80].
Le 23 octobre 2018, la société de vente aux enchères Christie's met en
vente le tableau Portrait d'Edmond de Belamy réalisé par une
intelligence artificielle à l'aide de réseaux antagonistes génératifs.
La peinture est signée par la formule mathématique à l'origine de sa
création (« Min (G) max (D) Ex [log (D(x))] + Ez
[log(1-D(G(z)))] »)^[81]. Cette vente soulève de nombreux débats sur
son statut de création artistique et sur l'auteur de l'œuvre : il peut
être l'intelligence artificielle elle-même ou les trois créateurs qui
l'ont programmée^[82]. L'œuvre est achetée pour 350 000 dollars^[83].
Cette vente peut être considérée comme une reconnaissance du GAN-isme
(l'abréviation de Generative Adversarial Networks, « réseaux
antagonistes génératifs » en français), un mouvement artistique qui
utilise l’intelligence artificielle dans la création d'une œuvre
picturale^[83].
[170px-%22young_Elon_Musk_stops_playing_Mars_Marauder_and_starts_coding
_web_software%22_%28fictional_AI-generated_Joseph_Ayerle_artwork%29.jpg
] Une fausse photo du jeune Elon Musk jouant au jeu vidéo Mars Marauder
en 1995, générée par l'IA
L'artiste numérique Solimán López^[84] utilise l'intelligence
artificielle comme outil pour créer des interactions inédites avec
d'autres médias, outils et concepts. En 2019, dans High Meshes, il
invente des micro-communautés de personnes réelles scannées en 3D par
photogrammétrie. Ces données alimentent un logiciel d'intelligence
artificielle qui rassemble les corps en fonction de leurs informations
purement numériques sans tenir compte des questions raciales,
sexuelles, religieuses, politiques ou culturelles. Dans le projet
D.A.I, en 2018, des cartes d'identités de multiples pays sont analysées
par une intelligence artificielle et aboutissent à de nouveaux papiers,
symbolisant un monde sans frontières.
Dès 2022 apparaissent des modèles d'intelligence artificielle qui sont
capables de créer des images réalistes à partir de descriptions
textuelles, comme Midjourney, Stable Diffussion et DALL-E^[85]^,^[86].
En mars 2023, des fausses photos d’actualité sont ainsi générées et
diffusées sur Internet, mettant en scène des personnalités dans des
situations extravagantes (le président Macron ramassant des poubelles,
Donald Trump arrêté par des policiers^[87], le pape François habillé en
doudoune blanche^[88]). Elles deviennent rapidement virales, augmentant
les craintes de manipulation de l'opinion^[89]. Cela pose aussi des
questions de droits d'auteur^[90].
Image externe
Fausses photos d'actualité générées par Midjourney (mars 2023)^[91].
Autres domaines
La domesticité, avec des robots employé de maison^[92], ou pour
certaines tâches précises comme en domotique.
En programmation informatique, notamment pour la maintenance
prédictive, l'autocomplétion ou l'aide au développement^[93].
En journalisme : des IA (appelées improprement « robots journalistes »)
pourraient à terme aider les journalistes en les débarrassant de
certaines tâches, notamment la veille, le bâtonnage de dépêches ou la
vérification des fake news^[94].
La Corée du Sud propose la toute première animatrice télé virtuelle en
novembre 2020 lors d'un JT^[95].
En design : la conception assistée par ordinateur fait depuis longtemps
appel à des algorithmes d'optimisation. En 2019, le créateur Philippe
Starck lance ainsi une chaise développée en collaboration avec la
société Autodesk, la « A.I.chair »^[96].
Réglementation
Article détaillé : Réglementation de l'intelligence artificielle.
En 2017, les Émirats arabes unis sont le premier pays au monde à se
doter d'un ministre dédié à l'intelligence artificielle : Omar Sultan
Al Olama^[97].
En 2019, l'OCDE et le G20 adoptent une série de principes sur
l'IA^[98]. Le Partenariat mondial sur l'intelligence artificielle est
lancé en juin 2020 pour promouvoir la conformité du développement de
l'IA aux droits de l'homme et aux valeurs démocratiques. Il est hébergé
par l'OCDE à Montréal et à Paris^[99]. Une plateforme de communication,
AI for Good (« l'IA pour le bien »), est créée pour faciliter les
échanges et faire avancer les objectifs de développement durable de
l'ONU grâce à l'IA^[100].
En Europe, les services numériques sont réglementés par le RGPD^[101],
la législation sur les services numériques et la législation sur les
marchés numériques. Pour l'intelligence artificielle en particulier, la
législation sur l'intelligence artificielle (Artificial Intelligence
Act, ou AI Act en anglais) définit quatre niveaux de risques pour les
applications d'IA et met en avant des exigences de transparence, de
protection des données, de sécurité et d'éthique^[102].
Questionnements
Article connexe : Éthique de l'intelligence artificielle.
Les succès en IA encouragent les spéculations. Dans les milieux
technophiles, on verse en général dans l'enthousiasme, le mouvement
transhumaniste en est la meilleure expression. Mais certains
s’inquiètent et s'interrogent, parfois alarmistes, y compris dans la
sphère de la haute technologie. Ainsi, des figures réputées telles que
Bill Gates — ancien PDG de Microsoft et « figure emblématique de la
révolution informatique de la fin du XX^e siècle »^[103] — pensent
qu'il faut rester très prudent quant aux développements futurs de ces
technologies, qui pourraient devenir liberticides ou dangereuses.
Le développement de l'intelligence artificielle suscite un grand nombre
de questions, notamment en ce qui concerne la possibilité pour les IA
ou algorithmes d'accéder un jour à la conscience, d'éprouver des
émotions ou de finalement se substituer aux humains. Certaines
réactions sont ouvertement optimistes, d'autres sont au contraire
pessimistes. En 2016, l'INRIA publie un premier Livre blanc consacré à
l'IA^[104].
Dans son essai Intelligence artificielle, intelligence humaine : la
double énigme, le philosophe Daniel Andler considère que le rêve d'une
intelligence artificielle qui rejoindrait celle de l'homme est une
chimère, pour des causes conceptuelles et non techniques.
L'intelligence humaine va selon lui plus loin que la simple résolution
de problèmes : toutes ses autres tâches, reposant sur des affects, de
la spontanéité et une forme de contingence, ne seront jamais
accessibles à une intelligence non humaine^[105].
Espoirs et enthousiasme
Une description d’un possible avenir de l’intelligence artificielle a
été faite par le statisticien anglais Irving John Good :
« Supposons qu’existe une machine surpassant en intelligence tout ce
dont est capable un homme, aussi brillant soit-il. La conception de
telles machines faisant partie des activités intellectuelles, cette
machine pourrait à son tour créer des machines meilleures
qu’elle-même ; cela aurait sans nul doute pour effet une réaction en
chaîne de développement de l’intelligence, pendant que
l’intelligence humaine resterait presque sur place. Il en résulte
que la machine ultra intelligente sera la dernière invention que
l’homme aura besoin de faire, à condition que ladite machine soit
assez docile pour constamment lui obéir. »
— Irving John Good^[106]
[170px-Raymond_Kurzweil_Fantastic_Voyage.jpg] Pour l'Américain Ray
Kurzweil, l'intelligence artificielle dépassera bientôt l'intelligence
naturelle.
La mutation qu'évoque Good correspond à un changement « qualitatif » du
principe même de progrès, que certains nomment « singularité »^[107].
Ce concept est central pour de nombreux transhumanistes, qui
s'interrogent sur les dangers ou les espoirs d'un tel scénario,
certains allant jusqu'à envisager l'émergence d'un « dieu » numérique
appelé à prendre le contrôle du destin de l'humanité, ou à fusionner
avec elle.
Good estimait à un peu plus d'une chance sur deux la mise au point
d'une telle machine avant la fin du XX^e siècle. La prédiction ne s’est
toujours pas réalisée, en 2012, mais elle a imprégné le public à
l'époque, notamment lors de la victoire de Deep Blue sur Garry
Kasparov. Une partie du grand public était en effet persuadée qu’IBM
venait de mettre au point le vecteur d’une telle explosion de
l’intelligence et que cette compagnie en tirerait profit. L’espoir a
été déçu : une fois sa victoire acquise, Deep Blue, simple calculateur
évaluant 200 millions de positions à la seconde, sans conscience du jeu
lui-même, a été reconverti en machine classique utilisée pour
l'exploration de données.
Le développement de l'intelligence artificielle suscite l'enthousiasme
des transhumanistes, notamment celui de l'ingénieur américain Ray
Kurzweill, selon qui il est évident qu'à plus ou moins long terme,
l'intelligence — jusqu'alors confinée dans son support biologique, le
cerveau — deviendra progressivement non-biologique et considérablement
plus puissante au point que des cyborgs remplaceront les humains, cela
en vertu de ce qu'il appelle le « principe de singularité »^[108].
Critiques et inquiétudes
[220px-Bill_Gates_-_World_Economic_Forum_Annual_Meeting_Davos_2008_numb
er2.jpg] Le développement de l'intelligence artificielle suscite des
craintes, y compris au sein de la sphère high tech. En 2015, Bill
Gates, ex-PDG de Microsoft, s'inquiète à ce sujet^[109].
Le développement de l'intelligence artificielle génère de
l'enthousiasme, mais aussi de vives inquiétudes. Certains auteurs de
science-fiction, tels Isaac Asimov, William Gibson ou Arthur C. Clarke,
sur le modèle du récit de L'Apprenti sorcier, décrivent le risque d'une
perte de contrôle des humains sur le processus technique. Dans les
années 2010, différents intellectuels ont également pris position.
Ainsi de l'astrophysicien Stephen Hawking, selon qui l'intelligence
artificielle risque réellement de surpasser un jour l'intelligence
humaine et de finir par dominer l'humanité, voire de s'y
substituer^[110]^,^[111]. Il pose en novembre 2017 au salon
technologique Web Summit de Lisbonne la question suivante « Serons-nous
aidés par l’intelligence artificielle ou mis de côté, ou encore
détruits par elle ? »^[112].
Dans le milieu de la haute technologie, certains expriment publiquement
des craintes similaires. C'est ainsi le cas, en 2015, de Bill Gates,
Elon Musk et Bill Joy^[113]. Selon le spécialiste américain de
l'informatique Moshe Vardi, l'intelligence artificielle pourrait mettre
50 % de l'humanité au chômage. « Nous approchons d'une époque où les
machines pourront surpasser les hommes dans presque toutes les
tâches »^[114].
Hilary Mason, directrice de la recherche à Cloudera, critique le
sensationnalisme entourant l'intelligence artificielle et prône une
vision utilitariste et technique de cette technologie^[115].
En mai 2023, une déclaration du Center for AI Safety (« Centre pour la
sûreté de l'IA ») affirme que réduire le risque d'extinction de
l'humanité lié à l'IA devrait être une priorité mondiale, au même titre
que pour d'autres risques civilisationnels tels les pandémies ou les
guerres nucléaires. Elle est signée par des dirigeants de laboratoires
d'IA comme OpenAI, Google DeepMind ou Anthropic, ainsi que par des
chercheurs en intelligence artificielle^[116]^,^[117].
Maitrise de la technologie
Certains industriels prennent ces risques au sérieux. Ainsi, en 2016,
Google pose la question de la potentielle perte de contrôle
d'intelligences artificielles qui pourraient apprendre à empêcher leur
interruption dans une tâche. La firme développe ainsi un « bouton
rouge » intégré en bas niveau dans les IA et permettant de désactiver
les intelligences artificielles, sans possibilité de contournement par
celles-ci — au-delà de simplement « tuer » l'IA, l'objectif de ce
« bouton rouge » est aussi de la geler dans son process, en évitant de
l'arrêter, et éviter ainsi une remise à zéro des apprentissages ou des
calculs en cours^[118].
Cependant, un tel mécanisme d'arrêt pourrait ne pas suffire face à une
IA suffisamment avancée, qui pourrait être en mesure de cacher des
intentions dangereuses, de manipuler ses détenteurs, de désactiver le
mécanisme d'arrêt ou encore de se dupliquer. Selon Nick Bostrom, la
seule solution viable à long terme consiste à trouver comment aligner
les intelligences artificielles avec des valeurs humaines et
morales^[119] :
« nous ne devrions pas être confiants dans notre capacité à garder
indéfiniment un génie superintelligent enfermé dans une bouteille.
Je crois que la réponse ici est de trouver comment créer une IA
superintelligente de sorte que si — ou plutôt quand — elle
s'échappe, elle reste sans danger, parce qu'elle est
fondamentalement de notre côté, elle partage nos valeurs. »
— Nick Bostrom
Roman V. Yampolskiy, professeur de science informatique à l'Université
de Louisville, évoque pourquoi et comment une IA obtient un résultat,
pour s'assurer qu'il corresponde bien à l'attendu, sans biais : « si
nous nous habituons à accepter les réponses de l’IA comme des paroles
d’oracles ne nécessitant pas d’explication, alors nous serons
incapables de vérifier si ces résultats ne sont pas biaisés ou
manipulés »^[120].
Enjeux sociétaux
Ce risque est aussi considéré sur le plan juridique. Ainsi, le
Parlement européen a demandé à une commission d'étudier la possibilité
qu'un robot doté d'une intelligence artificielle puisse être considéré
comme une personne juridique^[121]. Advenant un dommage causé à un
tiers par une intelligence artificielle, celle-ci pourrait être
condamnée à réparer ce dommage. Il serait envisageable de conférer une
personnalité électronique à tout robot prenant des décisions autonomes
ou interagissant de manière indépendante avec des tiers, au même titre
qu'une personne morale et physique.
Aux États-Unis, Anthony Levandowski, le père de la voiture autonome, a
fondé une organisation religieuse qui fait la promotion d’une
« divinité » reposant sur une intelligence artificielle. Cette
organisation, appelée « Way of the Future » (« La voie de l’avenir »)
existerait depuis septembre 2015^[122].
Enjeux environnementaux
Un autre problème est l'énorme quantité de ressources rares, de
serveurs et d'énergie consommée par l'informatique sous-jacente à l'IA.
Critique de la technique et de la technologie
Comme l'explique l'historien François Jarrige, la critique de
l'intelligence artificielle trouve son origine dans celle - plus
ancienne et plus générale - des techniques et de la technologie, dont
Lewis Mumford (aux États-Unis)^[123], Jacques Ellul (en France)^[124]
et Günther Anders (en Allemagne)^[125] sont au XX^e siècle les
principaux instigateurs, et qui inspire aujourd'hui différents cercles
militants (en France, par exemple : Pièces et Main d'Œuvre^[126] et
Technologos^[127])^[128].
Selon Jarrige, leurs thèses restent peu connues ou controversées du
fait que le « progrès » et l'« État » restent encore largement
surestimés. Ainsi, reprenant les analyses d'Ellul^[129], les animateurs
du groupe Technologos estiment que l'État est de loin le moins qualifié
pour enrayer l'autonomisation du processus technicien^[130] et qu'il
appartient aux individus de briser les mythes de l'État-providence et
du progrès technique : « Ce n'est pas la technique qui nous asservit
mais le sacré transféré à la technique (…). Ce n'est pas l'État qui
nous asservit, c'est sa transfiguration sacrale »^[131].
Dans un rapport en date de février 2018 intitulé The Malicious Use of
Artificial Intelligence 26 experts spécialistes en intelligence
artificielle mettent en garde contre les dangers d'un usage criminel de
l'IA : augmentation de la cybercriminalité, conduire à des utilisations
de drones à des fins terroristes, manipulation de masse, etc.^[132].
Vers des alternatives open source ?
En mars 2023, comme alternative aux géants du Web et du cloud
computing, qui ont le plus de pouvoir et d'influence, Mozilla a annoncé
vouloir investir 30 millions de dollars dans un projet baptisé
Mozilla.ai, qui est à la fois une startup et une communauté,
indépendante des géants de la tech et de la recherche académique^[133].
Le projet vise à créer, dans le respect des valeurs de son manifeste
(notamment transparence et responsabilité), un système d’IA « open
source, digne de confiance et indépendant » qui puisse faire
« contrepoids » aux IA privées en émergence^[134].
Appels à des règles éthiques pour l'IA
Dans la seconde moitié des années 2010, des lanceurs d'alerte et des
enquêtes laissent penser que l'IA, encore émergente, est déjà utilisée
à des fins malveillantes pour faire basculer des processus électoraux.
Le premier cas détecté a été la plate-forme RIPON, secrètement créée
par le Groupe SCL, à la demande de Steve Bannon et du milliardaire
américain Robert Mercer, mise au service de groupes politiques presque
tous libertariens de droite ; Ripon a été un outil de désinformation,
de production et de diffusion de fake news à grande
échelle^[135]^[réf. non conforme]^,^[136]. Ripon ne sera découvert que
parce qu'elle a été au cœur du scandale Facebook-Cambridge
Analytica/Aggregate IQ). Cette IA a été, au moins durant quelques
années, dans les années 2010, utilisée pour tromper et manipuler un
grand nombre d'électeurs, par exemple, avec succès, pour faire élire
Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine de 2016, ou
pour faire advenir le Brexit^[137], ainsi que pour orienter des
dizaines d'élections dans le monde.
Le 28 septembre 2016, les géants du secteur de l'intelligence
artificielle mettent en place un « partenariat pour l'intelligence
artificielle au bénéfice des citoyens et de la société »^[138]. L'année
suivante, Google DeepMind se dote d'une unité interne pour aborder les
questions éthiques^[139].
Le 18 juillet 2018, 2 400 chercheurs, ingénieurs et personnalités du
secteur de l'intelligence artificielle signent une lettre
ouverte^[140], s'engageant à « ne jamais participer ou soutenir le
développement, la fabrication, le commerce ou l'usage d'armes létales
autonomes ». La lettre précise notamment que « La décision de prendre
une vie humaine ne devrait jamais être déléguée à une machine. ». Parmi
les signataires, se trouvent Elon Musk, les dirigeants de Google
DeepMind, Stuart Russell, Yoshua Bengio ou encore Toby Walsh^[141].
Fin 2020, l'UNESCO a rejoint (en tant qu'observateur, comme l'OCDE) le
Conseil et le Comité directeur du Partenariat mondial sur
l'intelligence artificielle, avec la possibilité de participer
activement aux travaux de ces organes^[142].
À la suite de la publication en février 2020 d'un Livre blanc sur
l’intelligence artificielle^[143], la Commission européenne pose en
2021 les bases de la législation sur l'intelligence artificielle,
visant à prévenir les risques et les problèmes éthiques inhérents à ces
technologies^[144]. Ce projet classe les risques en quatre catégories,
dont la plus grave est qualifiée comme suit :
« Risque inacceptable : les systèmes d'IA considérés comme une
menace évidente pour la sécurité, les moyens de subsistance et les
droits des personnes seront interdits. Il s'agit notamment des
systèmes ou applications d'IA qui manipulent le comportement humain
pour priver les utilisateurs de leur libre arbitre (par exemple, des
jouets utilisant une assistance vocale incitant des mineurs à avoir
un comportement dangereux) et des systèmes qui permettent la
notation sociale par les États^[145]. »
En décembre 2022, le « premier forum mondial sur l'éthique de l'IA »,
réunion ministérielle internationale, est réuni à Prague, sous l'égide
de l'Unesco^[146]. L'Unesco, estimant que « l'autorégulation de
l'industrie n'est manifestement pas suffisante pour éviter ces
préjudices éthiques », a publié en 2023 un communiqué demandant à tous
les États de mettre en œuvre sa recommandation sur l'éthique de
l'intelligence artificielle^[147]. Ce texte^[148], adopté le 23
novembre 2021 et publié en 2022 vise à construire un cadre législatif
et éthique pour l'intelligence artificielle (IA). Il ne s'agit pas de
se priver de l'IA, mais de ne l'utiliser que quand les atouts qu'elle
peut offrir sont bien identifiés, et que quand on peut éviter, limiter,
réparer les risques qui lui sont associés (en particulier lors d'usages
non-pacifiques, malveillants et/ou aggravant les inégalités et des
clivages) ; l'ONU, via cette recommandation invite à ne pas utiliser
l'IA quand elle met en péril la protection des données (tous les
individus devraient pouvoir accéder aux enregistrements de leurs
données personnelles, et même les effacer, et la capacité des
organismes de réglementation du monde entier à faire respecter ces
dispositions doit être renforcée). Il s'agit aussi d'interdire la
notation sociale et la surveillance de masse, contraires aux droits de
l’homme et aux libertés fondamentales, et elles sont utilisées de
manière généralisée. « La Recommandation souligne que, lors de
l’élaboration de cadres réglementaires, les États membres devraient
tenir compte du fait que la responsabilité et l’obligation de rendre
des comptes incombent toujours aux êtres humains en dernier ressort et
que les technologies de l’IA ne devraient pas être dotées elles-mêmes
d’une personnalité juridique ». Les IA doivent être évaluées du point
de vue de leurs impacts éthiques sur les individus, la société et
l’environnement en créant une infrastructure juridique et technique ad
hoc, et en créant un responsable (indépendant) de l’éthique de l’IA ou
d'autre mécanisme pour surveiller les IA. Ceux qui créent des IA
devraient « privilégier les méthodes d’IA économes en données, en
énergie et en ressources » pour en faire un outil dans la lutte contre
le changement climatique et la dégradation de l'environnement. Les
gouvernements sont invités, lors du cycle de vie du système d’IA à
analyser son « empreinte carbone, sa consommation d’énergie et l’impact
environnemental de l’extraction des matières premières pour soutenir la
fabrication des technologies d’IA », tout en cherchant à diminuer
l’impact environnemental du numérique, dont en investissant dans les
technologies vertes. « si les systèmes d’IA ont un impact négatif
disproportionné sur l’environnement, la Recommandation préconise de ne
pas les utiliser »^[148].
Cette recommandation, qui a été adoptée, à l'unanimité, par les 193
États-membres, faisait suite à trois ans de travail préparatoire.
« C'est le défi de notre temps » et en 2023 il est devenu « urgent que
tous transposent ce cadre sous la forme de stratégies et de
réglementations nationales. Nous devons traduire les engagements en
actes » a commenté Audrey Azoulay (directrice générale de
l'Unesco)^[149]. L'ONU appelle ainsi les États qui ne l'ont pas déjà
fait à rejoindre les plus de 40 pays « de toutes les régions du monde »
qui ont commencé à créer de tels garde-fous, pour notamment créer un
outil législatif capable d'encadrer et de surveiller les IA, tout en
veillant à la protection des données personnelles et sensibles, et en
sensibilisant la population mondiale à un usage responsable de
l'IA^[149].
Demandes de moratoire
Début 2023, l'apparition de ChatGPT suscite une grande curiosité, de
l'enthousiasme, mais aussi des craintes sérieuses : « Devons-nous
laisser les machines inonder nos canaux d'information de propagande et
de mensonges? (…) Devons-nous risquer de perdre le contrôle de notre
civilisation? Ces décisions ne doivent pas être déléguées à des leaders
technologiques non élus » affirment Elon Musk, Steve Wozniak
(cofondateur d'Apple) et des centaines d'experts. Le 29 mars 2023,
ceux-ci, invoquant des « risques majeurs pour l'humanité », signent une
pétition qui appelle le monde à un moratoire d'au moins six mois sur
ces recherches, jusqu'à la mise en place de systèmes de sécurité,
incluant : la création d'autorités réglementaires dédiées, des moyens
pour efficacement surveiller des IA et des systèmes les utilisant, la
mise à disposition de techniques permettant de mieux différencier le
réel de l'artificiel, et la création d'institutions pouvant limiter les
« perturbations économiques et politiques dramatiques (en particulier
pour la démocratie) que l'IA provoquera »^[149].
IA et emploi
L'inquiétude du remplacement du travail humain par des machines n'est
pas nouveau, et cette question est déjà présente chez certains
économistes du XIX^e siècle comme Thomas Mortimer (en), ou David
Ricardo dans le premier chapitre Des principes de l'économie politique
et de l'impôt. En 1995, Jeremy Rifkin publie End of Work: The Decline
of the Global Labor Force and the Dawn of the Post-Market Era (en
français : « La fin du travail : Le déclin de la force globale de
travail dans le monde et l'aube de l'ère post-marché »). Les
prédictions de la fin du travail sont donc courantes et accompagnent
presque systématiquement les « grappes d'innovations ».
Le 17 septembre 2013, deux chercheurs d'Oxford, Carl Benedikt Frey (en)
et Michael A. Osborne, publient un rapport prospectif sur les impacts
de l'intelligence artificielle et de la robotisation sur l'emploi : The
Future of Employment: How Susceptible Are Jobs to
Computerisation?^[150]. Ils y prédisent que 47 % des emplois pourraient
être automatisés d'ici 2030. Ce rapport connaît un grand retentissement
dans le monde académique et nourrit les inquiétudes autour de l'impact
de l'intelligence artificielle sur l'emploi. Des critiques de ce
rapport se sont formées. Tout d'abord, Osborne et Frey raisonnent en
emploi constant, or selon Joseph Schumpeter et son principe de
destruction créatrice, si certaines innovations détruisent des emplois,
elles en créent aussi par ailleurs. David Autor, dans son article « Why
Are There Still So Many Jobs? The History and Future of Workplace
Automation » publié en 2015, nuance les prédictions de Frey et Osborne
et s'interroge ainsi plutôt sur les modifications de la structure du
marché de l'emploi due à l'intelligence artificielle^[151].
Intelligence artificielle et travail numérique
Article connexe : Législation sur l'intelligence artificielle.
Malgré les progrès importants de l'intelligence artificielle ces
dernières années, l'hypothèse de la fin du travail ne semble pas encore
réalisée. Cependant, la structure du marché de l'emploi connaît de
grands changements à cause de l'intelligence artificielle. Selon le
sociologue Antonio Casilli, les différentes formes d'activités humaines
nécessaires à la production d'intelligence artificielle, ou « travail
numérique » (« digital labour »), concept forgé dans les années 2000
pour désigner l'ensemble des activités en ligne, créatrices de valeurs,
le plus souvent captées par les grandes plateformes numériques, est
consubstantiellement lié à la production des intelligences
artificielles et peut être analysé en trois
catégories^[152]^,^[153]^,^[154] :
Travail à la demande
Cette forme a la particularité d'être à la fois en ligne et hors ligne.
C'est le travail lié aux plateformes d'appariement algorithmique comme
Uber, Deliveroo, ou même Airbnb, etc. Dans le cas du travail à la
demande, l'intelligence artificielle ne remplace pas le travail humain
mais elle permet plutôt une optimisation de la rencontre de l'offre et
de la demande sur un certain marché. Cette forme de digital labour est
moins liée à la production d'intelligence artificielle que les deux
suivantes, en revanche, l'intelligence artificielle et l’algorithmique
bousculent la structure de l'emploi des secteurs d’activités concernés.
L'optimisation algorithmique de la rencontre de l'offre et la demande
encourage un système de rémunération à la tâche et prive les
travailleurs du statut de salarié. Dans ce cas-là les conséquences de
l'intelligence artificielle sur l'emploi concernent davantage une
modification du statut des travailleurs, qu'un remplacement de l'homme
par la machine. La tâche reste la même, seules les conditions d'emploi
et de rémunération changent.
Micro-travail
L'émergence du micro-travail est très étroitement liée à la production
d'intelligence artificielle, notamment dans la phase d’entraînement et
de calibrage des algorithmes. En effet, tous les algorithmes
d'intelligence artificielle (particulièrement ceux utilisant
l'apprentissage profond) ont besoin d'une vaste quantité de données
pour réaliser leur apprentissage et devenir fonctionnels. Or il
n'existe pas à ce jour d'autre solution que d'avoir recours à la main
d’œuvre humaine pour fournir ces quantités de données.
Amazon, l'un des leaders mondiaux de l'intelligence artificielle,
possède la plus grande plateforme de micro-travail, Amazon Mechanical
Turk, créée en 2005. Les autres leaders de l'intelligence artificielle
utilisent également les services de plateformes de micro-travail :
Google se sert d'EWOK, Microsoft d'UHRS et IBM de Mighty IA^[155]. Ces
micro-tâches numériques sont en général : rédiger de courts
commentaires, cliquer, regarder des vidéos ou des photos, traduire un
texte, donner de la visibilité à un site Web, créer des playlists
musicales, taguer des images ou reconnaître des visages ou des objets
dans les photos. Aux micro-tâches s'appliquent des micro-paiements :
certaines sont payées en centimes de dollars, un ou deux dollars pour
les plus élaborées. L'institut américain Pew Research Center estime que
les deux tiers des tâches proposées sur Amazon Mechanical Turk sont
rémunérées moins de 10 centimes et la moyenne horaire de salaire était
évaluée par des chercheurs à 1,38 dollar par heure en 2010^[156]. Selon
une étude de la Banque mondiale de 2013, il avait alors plus d’une
centaine de plates-formes de micro-travail dans le monde,
comptabilisant autour d'un million d’inscrits^[157], mais des enquêtes
plus récentes ont vu ce nombre largement rehaussé, les estimations les
plus actuelles allant de quelques dizaines de millions, à plus de 100
millions de micro-travailleurs dans le monde^[158]. La grande majorité
vit en dehors de l'Union Européenne^[159]. En France en 2019, il y
aurait environ 250 000 micro-travailleurs^[160] ; la moitié viennent
des catégories sociales populaires et 22 % vivent sous le seuil de
pauvreté^[159]. Le micro-travail peut être considéré comme le droit
héritier du taylorisme qui se serait adapté à l'économie numérique.
Le micro-travail s'est établi en marge du droit du travail. Les
législateurs parlent de « travail de plate-forme »^[161] (voir
Ubérisation). On y opère à titre personnel, dans le cadre d'accords de
participation^[159].
Travail social en réseau
Certains sociologues, parmi lesquels Antonio Casilli, considèrent que
la présence en ligne, sur les plateformes qui captent des données
personnelles, peut être considérée comme une forme de travail^[154]. En
effet, cette activité en ligne est essentielle à la production de
données qui seront par la suite utilisées afin de faire progresser les
algorithmes. Cette activité pourrait donc être considérée comme du
travail, dans la mesure où elle est créatrice de valeur pour les
plateformes.
Malgré les craintes qui règnent autour de l'hypothèse de la fin du
travail, cette idée semble actuellement relever du fantasme. Le travail
humain demeure essentiel à la phase d'apprentissage des intelligences
artificielles. Même entraînée et fonctionnelle, une intelligence
artificielle nécessite souvent des vérifications humaines afin
d'assurer son bon fonctionnement. L'exemple le plus notoire dans le
domaine est celui des assistants vocaux, Amazon assume écouter les
conversations des utilisateurs d'Alexa afin « d'améliorer l'expérience
utilisateur »^[162], or ce sont bien des humains qui sont derrière ces
écoutes. De même les voitures dites autonomes d'Uber ne peuvent pas
fonctionner sans opérateur de conduite, qui n'est pas au volant, mais
qui doit guider le véhicule en participant à la reconnaissance d'images
fournis par les caméras en direct. Uber a d'ailleurs décidé de doubler
le nombre de ces opérateurs de conduite après le premier accident
mortel de début 2018^[163]. L'analyse du digital labour met en lumière
toute l'ambivalence actuelle de l'intelligence artificielle. Lorsque
les grandes plateformes du numérique et les ingénieurs annoncent le
remplacement de l'homme par les machines, une étude sociologique
concrète nous montre que pour l'instant, le travail humain est
essentiel pour combler les lacunes de l'intelligence artificielle. Il
semble donc que derrière les promesses d'automatisation, se cache
finalement une précarisation du statut des travailleurs (dans le cas du
travail à la demande), un parcellisation extrême des tâches (dans le
cas du micro-travail) et une invisibilisation du travail (dans le cas
du travail social en réseau)^[164].
Sondage
En 2016, des chercheurs du Future of Humanity Institute, de
l’Université Yale et d’AI Impact ont sondé 352 experts en apprentissage
automatique pour prédire la vitesse des progrès de l'IA dans
différentes capacités et professions, ainsi que les implications
sociales. Les résultats sont entachés d'une grande incertitude, mais la
prédiction médiane était que les machines dépasseront l'humain en
traduction en 2024, qu'elles seront capables de rédiger des essais en
2026, de conduire des camions en 2027, de travailler dans le commerce
et la vente en 2031, d'écrire un best-seller en 2049, de travailler en
tant que chirurgien en 2053, qu'elles dépasseront l'intelligence
humaine dans toutes les tâches en 2061 et qu'elles deviendront capables
d'automatiser tous les emplois humains en 120 ans^[165].
Philosophie
Article détaillé : Philosophie de l'intelligence artificielle.
Courants de pensée
La cybernétique naissante des années 1940 revendiquait très clairement
son caractère pluridisciplinaire et se nourrissait des contributions
les plus diverses : neurophysiologie, psychologie, logique, sciences
sociales… Et c’est tout naturellement qu’elle envisagea deux approches
des systèmes, deux approches reprises par les sciences cognitives et de
ce fait l’intelligence artificielle : une approche par la décomposition
(du haut vers le bas) et une approche contraire par construction
progressive du bas vers le haut.
Ces deux approches se révèlent plutôt complémentaires que
contradictoires : on est à l'aise pour décomposer rapidement ce que
l'on connaît bien, et une approche pragmatique à partir des seuls
éléments que l'on connaît afin de se familiariser avec les concepts
émergents est plus utile pour les domaines inconnus. Elles sont
respectivement à la base des hypothèses de travail que constituent le
cognitivisme et le connexionnisme, qui tentent aujourd'hui
(2005)^[Passage à actualiser] d'opérer progressivement leur fusion.
Le guide pratique de Linux sur l'intelligence artificielle v3.0^[166],
révisé le 15 décembre 2012, adopte pour la commodité du lecteur la
taxinomie suivante :
* systèmes symboliques ;
* connexionnisme ;
* calcul évolutif (algorithmes génétiques, par exemple) ;
* alife (vie artificielle) et complexité ;
* agents et robotique.
Cognitivisme
Article détaillé : Cognitivisme.
Le cognitivisme considère que le vivant, tel un ordinateur (bien que
par des procédés évidemment très différents), manipule essentiellement
des symboles élémentaires. Dans son livre La société de l’esprit,
Marvin Minsky, s’appuyant sur des observations du psychologue Jean
Piaget, envisage le processus cognitif comme une compétition d’agents
fournissant des réponses partielles et dont les avis sont arbitrés par
d’autres agents. Il cite les exemples suivants de Piaget :
* L’enfant croit d’abord que plus le niveau d’eau est élevé dans un
verre, plus il y a d’eau dans ce verre. Après avoir joué avec des
transvasements successifs, il intègre le fait que la notion de
hauteur du liquide dans le verre entre en compétition avec celle du
diamètre du verre, et arbitre de son mieux entre les deux.
* Il vit ensuite une expérience analogue en manipulant de la pâte à
modeler : la réduction de plusieurs objets temporairement
représentés à une même boule de pâte l’incite à dégager un concept
de conservation de la quantité de matière.
Au bout du compte, ces jeux d’enfants se révèlent essentiels à la
formation de l’esprit, qui dégagent quelques règles pour arbitrer les
différents éléments d’appréciation qu’il rencontre, par essais et
erreurs.
Connexionnisme
Article détaillé : Connexionnisme.
Le connexionnisme, se référant aux processus auto-organisationnels,
envisage la cognition comme le résultat d’une interaction globale des
parties élémentaires d’un système. On ne peut nier que le chien dispose
d'une sorte de connaissance des équations différentielles du mouvement,
puisqu’il arrive à attraper un bâton au vol. Et pas davantage qu’un
chat ait aussi une sorte de connaissance de la loi de chute des corps,
puisqu’il se comporte comme s’il savait à partir de quelle hauteur il
ne doit plus essayer de sauter directement pour se diriger vers le sol.
Cette faculté qui évoque un peu l’intuition des philosophes se
caractériserait par la prise en compte et la consolidation d’éléments
perceptifs dont aucun pris isolément n’atteint le seuil de la
conscience, ou en tout cas n’y déclenche d’interprétation particulière.
Synthèse
Trois concepts reviennent de façon récurrente dans la plupart des
travaux :
* la redondance (le système est peu sensible à des pannes
ponctuelles) ;
* la réentrance (les composants s'informent en permanence entre eux ;
cette notion diffère de la réentrance en programmation) ;
* la sélection (au fil du temps, les comportements efficaces sont
dégagés et renforcés).
Intelligence artificielle forte
Article détaillé : Conscience artificielle.
Le concept d’intelligence artificielle forte fait référence à une
machine capable non seulement de produire un comportement intelligent,
notamment de modéliser des idées abstraites, mais aussi d’éprouver une
impression d'une réelle conscience, de « vrais sentiments » (notion
dont la définition n'est pas universelle), et « une compréhension de
ses propres raisonnements »^[167].
Contrairement à l'intelligence artificielle générale, l'intelligence
artificielle forte fait donc le plus souvent intervenir des notions
philosophiques de conscience qui font que les capacités de
l'intelligence artificielle ne suffisent pas à dire si elle est
« forte ». Cela dit, aucune définition de la conscience pour une IA ne
fait consensus^[168]. Les termes « intelligence artificielle forte » et
« intelligence artificielle générale » sont parfois en pratique
utilisés de manière interchangeable^[29].
En partant du principe, étayé par les neurosciences^[169], que la
conscience a un support biologique et donc matériel, les scientifiques
ne voient généralement pas d’obstacle théorique à la création d'une
intelligence consciente sur un support matériel autre que biologique.
Selon les tenants de l'IA forte, si à l'heure actuelle il n'y a pas
d'ordinateurs ou d'algorithmes aussi intelligents que l'être humain, ce
n'est pas un problème d'outil mais de conception. Il n'y aurait aucune
limite fonctionnelle (un ordinateur est une machine de Turing
universelle avec pour seules limites celles de la calculabilité),
seulement des limites liées à l'aptitude humaine à concevoir les
logiciels appropriés (programme, base de données…).
Diversité des opinions
Les principales opinions soutenues pour répondre à la question d’une
intelligence artificielle forte (c'est-à-dire douée d'une sorte de
conscience) sont les suivantes :
* impossible : la conscience serait le propre des organismes vivants
(supérieurs), et elle serait liée à la nature des systèmes
biologiques. Cette position est défendue par certains philosophes
et sociologues comme Harry Collins, pour qui l'intelligence
requiert une immersion dans la société humaine, et donc un corps
humain^[31], et peut rappeler le courant du vitalisme ;
* impossible avec des machines manipulant des symboles comme les
ordinateurs actuels, mais possible avec des systèmes dont
l’organisation matérielle serait fondée sur des processus
quantiques. Des algorithmes quantiques sont théoriquement capables
de mener à bien des calculs hors de l'atteinte pratique des
calculateurs conventionnels (complexité en
[MATH: N 3
{\displaystyle
N^{3}} :MATH]
{\displaystyle N^{3}} au lieu de
[MATH: 2 N
{\displaystyle
2^{N}} :MATH]
2^{N} , par exemple, sous réserve d'existence du calculateur
approprié). Au-delà de la rapidité, le scientifique Roger Penrose
défend dans la théorie de la réduction objective orchestrée l'idée
controversée que la conscience nécessiterait un fonctionnement non
compatible avec les lois de la physique classique, et accessible
uniquement à des systèmes quantiques^[170]^,^[171] ;
* impossible car la pensée n'est pas un phénomène calculable par des
processus discrets et finis. Cette théorie est notamment avancée
par le philosophe John Searle et son expérience de la chambre
chinoise^[172]. Une conscience est donc nécessaire pour accéder à
l'intelligence, mais un système informatique ne serait capable que
d'en simuler une, sans pour autant la posséder, renvoyant au
concept philosophique du zombie ;
* possible avec des ordinateurs manipulant des symboles. La notion de
symbole est toutefois à prendre au sens large. Cette option inclut
les travaux sur le raisonnement ou l'apprentissage symbolique basé
sur la logique des prédicats, mais aussi les techniques
connexionnistes telles que les réseaux de neurones, qui, à la base,
sont définies par des symboles. Cette position est portée par des
mouvements comme ceux du computationnalisme et est portée par des
philosophes comme Hubert Dreyfus, pour qui le cerveau suit les lois
de la physique et de la biologie, impliquant que l'esprit est donc
un processus simulable^[173]. Cette dernière opinion constitue la
position la plus engagée en faveur de l'intelligence artificielle
forte.
Des auteurs comme Douglas Hofstadter (mais déjà avant lui Arthur C.
Clarke ou Alan Turing ; voir le test de Turing) expriment par ailleurs
un doute sur la possibilité de faire la différence entre une
intelligence artificielle qui éprouverait réellement une conscience, et
une autre qui simulerait exactement ce comportement (voir Zombie
(philosophie)). Après tout, nous ne pouvons même pas être certains que
d’autres consciences que la nôtre, y compris chez des humains,
éprouvent réellement quoi que ce soit, si ce n'est par une pétition de
principe qui spécule que chaque humain se retrouve à l'identique chez
tous les autres. On retrouve là le problème connu du solipsisme en
philosophie.
Même si une intelligence artificielle forte n'était guère possible, une
IA peut être de plus en plus perçue comme forte par une majorité
d'individus parallèlement à l'arrivée des IA génératives, dont les LLM
(de l'anglais large language model) comme ChatGPT ou Google Bard, et
les outils de génération d'images comme Midjourney, DALL-E ou Stable
Diffusion. En effet, le champ d'applications de ces outils est beaucoup
large qu'auparavant : création, synthèse, traduction de textes,
composition d'images, de vidéos à partir de prompts, textes
descriptifs. Il devient ainsi de plus en plus difficile pour un être
humain de distinguer des créations humaines de celles provenant d’une
IA générative.
Emily Bender estime que les grands modèles de langage comme ChatGPT ne
font que régurgiter plus ou moins aléatoirement des morceaux de texte
venant des corpus ayant servi à leur entraînement, sans en comprendre
le sens. Elle les appelle ainsi des « perroquets stochastiques »^[174].
De même, Jean-Gabriel Ganascia considère que le contenu qu'ils
produisent n'est pas original et que leur utilisation dans la rédaction
d'articles de recherche constitue une forme de plagiat^[175]. Ilya
Sutskever considère au contraire que ces modèles, à force d'être
entraînés à prédire le mot suivant, acquièrent une forme de « modèle du
monde » et une représentation « compressée, abstraite et utilisable »
des concepts^[176].
Intelligence artificielle faible
Article détaillé : Intelligence artificielle faible.
La notion d’intelligence artificielle faible constitue une approche
pragmatique d’ingénieur : chercher à construire des systèmes de plus en
plus autonomes (pour réduire le coût de leur supervision), des
algorithmes capables de résoudre des problèmes d’une certaine classe,
etc. Mais, cette fois, la machine simule l'intelligence, elle semble
agir comme si elle était intelligente.
Les tenants de l'IA forte admettent que s'il y a bien dans ce cas
simple simulation de comportements intelligents, il est aisé de le
découvrir et qu'on ne peut donc généraliser. En effet, si on ne peut
différencier expérimentalement deux comportements intelligents, celui
d'une machine et celui d'un humain, comment peut-on prétendre que les
deux choses ont des propriétés différentes ? Le terme même de
« simulation de l'intelligence » est contesté et devrait, toujours
selon eux, être remplacé par « reproduction de l'intelligence ».
Si le terme intelligence artificielle peut désigner un système capable
de résoudre plusieurs problèmes de façon relativement autonome tout en
ne faisant que simuler le principe d'intelligence, il peut aussi
désigner des systèmes capables de résoudre uniquement un type de
problème pour un jeu de données prédéfini^[177]. On peut donner pour
exemple un système entrainé à reconnaitre des chiffres écrits à la
main, comme ceux utilisés par La Poste^[178], qui malgré sa grande
performance sur sa tâche, serait incapable de fonctionner sur un
problème sortant de ce pour quoi il a été conçu. Ces intelligences
artificielles, aussi nommées « intelligences artificielles étroites »
(terme issu de l'anglais narrow AI), sont conçus pour effectuer une
tâche précise, contrairement à une intelligence artificielle
générale^[179].
Question de l'intelligence
La définition du terme « intelligence artificielle » pose une question
fondamentale : Qu'est-ce que l'intelligence^[180] ?
Le chercheur en IA Yann Le Cun avance que le noyau de l'intelligence
est la faculté de prédire. En effet, les bases de la programmation des
premiers systèmes experts supposent de « maîtriser parfaitement un
problème et d'avoir une vue précise de toutes les solutions »^[180]. En
général, on oppose ces systèmes experts au plus récent apprentissage
automatique, une technique où la machine est récompensée lorsqu'elle
atteint les objectifs qu'on lui a donnés, avec une progression analogue
à la méthode essai-erreur. Dans les années 2010, la technique la plus
étudiée est celle de l'apprentissage supervisé, où les lois sont
induites dans le système à partir d'exemples, de schémas et
d'associations automatiques, notamment observables dans le big data.
Dans tous les cas, l'efficacité de l'intelligence artificielle consiste
à répondre aux objectifs donnés par les programmeurs et à tendre vers
l'autonomie décisionnelle, ce qui présuppose une capacité de
prédiction.^[réf. souhaitée]
Le philosophe John Searle considère quant à lui que la faculté de
comprendre est plus importante dans la définition de l'intelligence. Il
essaie de démontrer la faiblesse des systèmes d'intelligence
artificielle et les limites du test de Turing, par son expérience de la
chambre chinoise, concluant : « on ne devrait pas dire d'une IA qu'elle
comprend les informations qu'elle traite lorsqu'elle manipule des
règles de syntaxe sans maîtriser la sémantique, c'est-à-dire sans
reconnaître le sens des mots. La question de savoir si on peut parler
d'une véritable intelligence reste donc ouverte »^[180].
L'apprentissage automatique fonctionne cependant différemment de l'IA
symbolique^[181], qui était populaire à l'époque où Searle a conçu
l'expérience de pensée de la chambre chinoise en 1980^[182].
Dans la science-fiction
[200px-Stanley_Kubrick_The_Exhibition_-_Krakow_-_2001_A_Space_Odyssey_%
2814961415868%29.jpg] HAL 9000.
Article connexe : Liste d'ordinateurs de fiction.
Catégorie connexe : Intelligence artificielle dans l'art et la culture.
Une machine ayant une conscience et capable d’éprouver des sentiments
— ou de faire comme si c'était le cas — est un grand thème classique de
la science-fiction, notamment des romans d’Isaac Asimov sur les
robots^[183].
Ce sujet a toutefois été exploité très tôt, comme dans le récit des
aventures de Pinocchio, publié en 1881, où une marionnette capable
d’éprouver de l’amour pour son créateur cherche à devenir un vrai petit
garçon, ou dans L'Homme le plus doué du monde, une nouvelle de
l'Américain Edward Page Mitchell où le cerveau d'un simple d'esprit est
remplacé par un ordinateur inspiré des recherches de Charles
Babbage^[184]. Le roman Le Miroir flexible de Régis Messac propose
quant à lui le principe d'une intelligence artificielle faible, mais
évolutive, avec des automates inspirés de formes de vie simples,
réagissant à certains stimuli tels que la lumière. Cette trame a
fortement inspiré le film A.I. Intelligence artificielle réalisé par
Steven Spielberg, sur la base d'idées de Stanley Kubrick, lui-même
inspiré de Brian Aldiss^[185]. L'œuvre de Dan Simmons, notamment le
cycle d'Hypérion, évoque l'intelligence artificielle. Destination vide,
de Frank Herbert, met en scène de manière fascinante l'émergence d'une
intelligence artificielle forte. Plus récemment, l'écrivain français
Christian Léourier a placé une intelligence artificielle au cœur de son
roman court Helstrid (2018), dans lequel cette IA laisse un être humain
mourir, contrevenant ainsi aux trois lois de la robotique instaurées
par Isaac Asimov près de quatre-vingts ans plus tôt.
Les androïdes faisant preuve d'intelligence artificielle dans la
fiction sont nombreux : le personnage de Data de la série télévisée
Star Trek : The Next Generation est un être cybernétique doué
d'intelligence, avec des capacités importantes d'apprentissage. Il est
officier supérieur sur le vaisseau Enterprise et évolue aux côtés de
ses coéquipiers humains qui l'inspirent dans sa quête d'humanité. Son
pendant cinématographique est Bishop dans les films Aliens (1986) et
Alien 3 (1992). Dans le manga Ghost in the Shell, une androïde
s’éveille à la conscience. Dans la saga Terminator avec Arnold
Schwarzenegger, le T-800 reprogrammé, conçu initialement pour tuer,
semble dans la capacité d'éprouver des sentiments humains. Par
ailleurs, les Terminators successifs sont envoyés dans le passé par
Skynet, une intelligence artificielle qui a pris conscience
d'elle-même, et du danger que représentent les humains envers
elle-même^[186].
Quelques IA célèbres dans la science-fiction
IA dans la science-fiction
* 1968 : 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, inspiré de
la nouvelle La Sentinelle d'Arthur C. Clarke, également auteur du
scénario du film, décrit notamment la lutte entre l’ordinateur HAL
et l'humain Dave.
* 1969 : Le Cerveau d'acier, d’après le roman de Dennis Feltham
Jones (en) de 1967, montre un système d’IA militaire américain
contacter son homologue russe pour qu’ils coopèrent à leur mission
commune, éviter la guerre nucléaire (en neutralisant les humains).
* 1981 : dans Blade Runner de Ridley Scott, inspiré d'un roman de
Philip K. Dick, des humains artificiels (des « répliquants »)
reviennent sur terre après une mission spatiale, mais n’acceptent
pas leur mort programmée à la suite du succès de leur mission.
* 1982 : dans K 2000, une Pontiac Trans-Am embarque une intelligence
artificielle au nom de KITT, conçue pour réaliser des diagnostics
pour les dossiers de la F.L.A.G. Elle ne peut ressentir des
émotions, ne peut porter atteinte à la vie d’autrui et n'écoute que
les ordres de Michael Knight. Une partie de l'histoire repose sur
l'importance de la programmation, notamment à travers son jumeau
maléfique et prototype K.A.R.R. dont la principale différence est
d'avoir un instinct de survie qui prédomine.
* 1982 : Tron de Steven Lisberger, où le Maître contrôle principal
(MCP) est un programme d'échecs qui a évolué en IA et tente de
prendre le contrôle total du système.
* 1985 : D.A.R.Y.L. est un androïde que le gouvernement américain
cherche à détruire.
* 1999 : Matrix, trilogie cinématographique de science-fiction dans
laquelle les humains, enfermés dans un monde créé par l'IA, sont
asservis par les machines. Une petite poche de résistance humaine
résiste et se bat encore dans l'espoir de la venue de l'Élu : Neo.
* 1999 : L'Homme bicentenaire, où un exemplaire de NDR-114 dénommé
« Andrew » poursuit un long chemin vers l'acquisition de la
conscience, au point de se voir reconnaitre le statut d'être humain
à la fin de sa « vie ». Il s'agit d'une adaptation de la nouvelle
éponyme d'Isaac Asimov.
* 2001 : A.I. Intelligence artificielle de Steven Spielberg, inspiré
de la nouvelle de Brian Aldiss Les Supertoys durent tout l'été. Le
personnage central est un enfant-robot doué d’émotions et de
sentiments.
* 2003 - 2007 : Code Lyoko dessin animé où une I.A appelée X.A.N.A
tente de prendre le contrôle du réseau mondial après avoir accédé à
la conscience.
* 2004 : I, Robot, inspiré de l’œuvre de Isaac Asimov et thème
semblable au film AI.
* 2008 : J.A.R.V.I.S. (Just A Rather Very Intelligent System) dans
les films Iron Man, Avengers, etc. avec Robert Downey Jr., inspiré
des comics de Marvel.
* 2011-2016 : la série télévisée Person of Interest met en scène un
groupe de personnes guidées par une intelligence artificielle
capable de prédire des crimes.
* 2012-2014 : la série télévisée Real Humans : 100 % humain décrit
l'émergence de robots doués de conscience au sein de la société
humaine.
* 2015 : Ex Machina de Alex Garland, dans lequel un test de Turing
d'une semaine va dégénérer en faveur d'un robot féminin (gynoïde)
révolutionnaire.
* 2016 : la série télévisée Westworld met en scène des androïdes à
l'apparence humaine qui commencent à adopter des comportements
imprévisibles^[187].
* 2023 : dans la mini-série Class of '09, l'IA est utilisée par le
FBI pour résoudre des enquêtes.
Utilisation dans les jeux
Article détaillé : Intelligence artificielle dans le jeu vidéo.
Les jeux, notamment les jeux de stratégie, ont marqué l’histoire de
l’intelligence artificielle, même s’ils ne mesurent que des compétences
particulières, telles que la capacité de la machine en matière de
calcul de probabilités, de prise de décision mais aussi
d’apprentissage.
Hans Berliner (1929-2017), docteur en science informatique à
l'université Carnegie-Mellon et joueur d'échecs, fut l'un des pionniers
de la programmation pour les ordinateurs de jeu. Ses travaux
commencèrent par un programme capable de battre un humain professionnel
au backgammon, puis, à partir des années 1960 et avec l'aide d'IBM, il
fit des recherches pour créer un programme capable de rivaliser avec
des grands maîtres du jeu d'échecs. Ses travaux contribuèrent quelques
décennies plus tard à la réalisation du supercalculateur Deep
Blue^[188].
Outre la capacité des jeux à permettre de mesurer les performances de
l'intelligence artificielle, que ce soit au travers d'un score ou d'un
affrontement face à un humain, les jeux offrent un environnement
propice à l'expérimentation pour les chercheurs, notamment dans le
domaine de l'apprentissage par renforcement^[189].
Othello
Dans le jeu Othello, sur un plateau de 8 cases sur 8, chaque joueur
place tour à tour des pions de sa couleur (noir ou blanc). Le vainqueur
est celui qui possède les pions de la couleur dominante.
L'une des premières intelligences artificielles pour l'Othello est
IAGO, développée en 1976 par l'université Caltech de Pasadena
(Californie), qui bat sans difficultés le champion japonais Fumio
Fujita.
Le premier tournoi d'Othello hommes contre machines est organisé en
1980. Un an plus tard, un nouveau tournoi de programmes regroupent 20
systèmes^[190]. C'est entre 1996 et 1997 que le nombre de programmes
explose : Darwersi (1996-1999) par Olivier Arsac, Hannibal (1996) par
Martin Piotte et Louis Geoffroy, Keyano (1997) par Mark Brockington,
Logistello (1997) par Michael Buro, etc.
Échecs
Article détaillé : Programme d'échecs.
[180px-Deep_Blue.jpg] Un supercalculateur IBM similaire à Deep Blue,
qui a battu le champion du monde d'échecs en titre dans un match en
1997.
En 1968, le maître international anglais David Levy lança un défi à des
spécialistes en intelligence artificielle, leur pariant qu'aucun
programme informatique ne serait capable de le battre aux échecs dans
les dix années à venir. Il remporta son pari, n'étant finalement battu
par Deep Thought qu'en 1989^[191].
En 1988, l'ordinateur HiTech de Hans Berliner est le premier programme
à battre un grand maître du jeu d'échecs, Arnold Denker (74 ans) en
match (3,5-1,5)^[192]^,^[c]. Par la suite, de forts joueurs furent
battus, comme le grand maître Bent Larsen (alors classé à 2 560 points
Elo), vaincu en 1988 par Deep Thought dans un tournoi en
Californie^[193]^,^[194].
En mai 1994, à Munich, le programme Fritz 3, tournant sur un ordinateur
avec un monoprocesseur Pentium à 90 MHz, gagne une partie de blitz
(partie de moins de dix minutes par joueurs) dans un tournoi contre le
champion du monde d'échecs, le Russe Garry Kasparov. En août 1994, lors
du premier tour du Grand Prix Intel de Londres, le champion du monde
affronte Chess Genius 2.9 (tournant sur un Pentium à 100 MHz) en jeu
semi-rapide (30 min la partie) et perd sur le score de 0.5-1.5 (une
nulle et une défaite)^[195].
En 1997, le supercalculateur conçu par IBM, Deep Blue (surnommé Deeper
Blue lors de ce match revanche), bat Garry Kasparov (3,5–2,5) et marque
un tournant : pour la première fois, le meilleur joueur humain du jeu
d'échecs est battu en match (et non lors d'une partie unique) par une
machine.
Article détaillé : Matchs Deep Blue contre Kasparov.
En juin 2005, le supercalculateur Hydra gagne face au grand maître
Michael Adams par 5 victoires, une nulle et aucune défaite^[196].
En novembre 2006, Deep Fritz gagne un match en six parties face au
champion du monde Vladimir Kramnik, sur le score de 2 victoires, 4
nulles et aucune défaite, plaçant notamment dans la deuxième partie un
échec et mat élémentaire (mat en un coup), que Kramnik ne vit
pas^[197].
En 2010, l'ancien champion du monde Veselin Topalov confirme utiliser
pour sa préparation au championnat du monde d'échecs 2010 le
superordinateur Blue Gene/P, alors équipé de 8 792 processeurs^[198].
En décembre 2017, une version généraliste d'AlphaGo Zero (le successeur
du programme AlphaGo de DeepMind^[d]) nommée AlphaZero, est développée
pour jouer à n'importe quel jeu en connaissant seulement les règles, et
en apprenant à jouer seul contre lui-même. Ce programme est ensuite
entraîné pour le go, le shogi et les échecs. Après 9 heures
d’entraînement, AlphaZero bat le programme d'échecs Stockfish (leader
dans son domaine), avec un score de 28 victoires, 72 nulles et aucune
défaite. Il faut cependant noter que la puissance de calcul disponible
pour AlphaZero (4 TPU v2 pour jouer, soit une puissance de calcul de
720 Teraflops) était infiniment supérieure à la puissance disponible de
Stockfish pour ce match, ce dernier tournant sur un ordinateur équipé
de seulement 64 cœurs Intel^[199]. AlphaZero a également battu (après
apprentissage) le programme de shōgi Elmo (en)^[200]^,^[201].
Go
Articles détaillés : Go en informatique et Match AlphaGo - Lee Sedol.
En 2015, l'IA réalise des progrès significatifs dans la pratique du go,
plus complexe à appréhender que les échecs (entre autres à cause du
plus grand nombre de positions : 10^170 au go, contre 10^50 pour les
échecs, et de parties plausibles : 10^600 au go, contre 10^120 pour les
échecs)^[202].
En octobre 2015, AlphaGo, un logiciel d'IA conçu par DeepMind, filiale
de Google, bat pour la première fois Fan Hui, le triple champion
européen de go^[203] et ainsi relève ce qu'on considérait comme l'un
des plus grands défis pour l'intelligence artificielle. Cette tendance
se confirme en mars 2016 quand AlphaGo bat par trois fois consécutives
le champion du monde de la discipline, Lee Sedol, dans un duel en cinq
parties^[204]. Lee Sedol a déclaré au terme de la seconde partie qu'il
n'avait trouvé « aucune faiblesse » chez l'ordinateur et que sa défaite
était « sans équivoque ».
Jeopardy!
[220px-IBM_Watson_w_Jeopardy.jpg] Réplique de Watson, lors d'un
concours de Jeopardy!
En 2011, l'IA Watson conçue par IBM bat ses adversaires humains au jeu
télévisé américain Jeopardy!. Dans ce jeu de questions/réponses, la
compréhension du langage est essentielle pour la machine ; pour ce
faire, Watson a pu s'appuyer sur une importante base de données interne
lui fournissant des éléments de culture générale, et avait la capacité
d'apprendre par lui-même, notamment de ses erreurs. Il disposait
néanmoins d’un avantage, la capacité d’appuyer instantanément (et donc
avant ses adversaires humains) sur le buzzer pour donner une
réponse^[202].
Poker
Article connexe : Libratus.
En 2007, Polaris est le premier programme informatique à gagner un
tournoi de poker significatif face à des joueurs professionnels
humains^[205]^,^[206]. Depuis, les efforts pour améliorer ce résultat
n'ont pas cessé.
En 2017, lors du tournoi de poker « Brains Vs. Artificial
Intelligence : Upping the Ante » (« Cerveau contre Intelligence
Artificielle : on monte la mise ») organisé dans un casino de
Pennsylvanie, l’intelligence artificielle Libratus, développée par des
chercheurs de l'université Carnegie-Mellon de Pittsburgh, est
confrontée à des adversaires humains dans le cadre d'une partie
marathon étalée sur 20 jours^[206]. Les joueurs humains opposés à
Libratus, tous professionnels de poker, affrontent successivement la
machine dans une partie en face à face (heads up (en)) selon les règles
du « No Limit Texas hold'em » (no limit signifiant que les mises ne
sont pas plafonnées), la version alors la plus courante du poker. Les
parties sont retransmises en direct et durant huit heures par jour sur
la plateforme Twitch^[207].
Au terme de plus de 120 000 mains jouées, Libratus remporte tous ses
duels face aux joueurs humains et accumule 1 766 250 dollars
(virtuels). Le joueur humain ayant perdu le moins d'argent dans son
duel face à la machine, Dong Kim, est tout de même en déficit de plus
de 85 000 dollars. Dans leurs commentaires du jeu de leur adversaire,
les joueurs humains admettent que celui-ci était à la fois déconcertant
et terriblement efficace. En effet, Libratus « étudiait » chaque nuit,
grâce aux ressources d'un supercalculateur situé à Pittsburgh, ses
mains jouées durant la journée écoulée, utilisant les 15 millions
d’heures-processeur de calculs du supercalculateur^[207].
La victoire nette et sans bavure de la machine marque une nouvelle
étape dans le développement de l'intelligence artificielle et illustre
les progrès accomplis dans le traitement par l'IA des « informations
imparfaites », où la réflexion doit prendre en compte des données
incomplètes ou dissimulées. Les estimations du nombre de possibilités
d'une partie de poker sont en effet d'environ 10^160 dans la variante
no limit en face à face^[207].
Auparavant, en 2015, le joueur professionnel Doug Polk (en) a remporté
la première édition de cet évènement contre une autre IA, baptisée
Claudico (en)^[207].
Bridge
Article détaillé : Logiciel de bridge.
Le seul programme^[réf. à confirmer] connu actuellement est celui de la
société Will-Bridge, qui a réussi en 1987 à faire jouer un ordinateur
au plus haut niveau des performances humaines par l'utilisation de
systèmes experts avec la création de plusieurs concepts nouveaux, comme
les systèmes experts bimoteurs, pour traiter le problème de
l'explication négative^[Quoi ?] et les systèmes experts hybrides, qui
permettent de traiter des problèmes de non-connaissance^[208].
Notes et références
Notes
1. ↑ (en) « the building of computer programs which perform tasks
which are, for the moment, performed in a more satisfactory way by
humans because they require high level mental processes such as:
perception learning, memory organization and critical reasoning ».
2. ↑ DarkBert a été initialement conçu comme un outil de lutte contre
le cybercrime.
3. ↑ Arnold Denker était alors âgé de 74 ans et crédité d'un
classement Elo de 2300, ce qui relativise un peu la performance du
programme, un fort grand maître étant à cette époque plus vers les
2 650–2 700 points Elo, voire davantage.
4. ↑ Voir plus bas dans la section « Go ».
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Voir aussi
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* Département:Intelligence artificielle, sur Wikiversity
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cyberdéfense, ISTE, Londres, 246 pages, juin 2020 (ISBN papier :
9781784056797), (ISBN ebook : 9781784066796)
Articles connexes
Aspects juridiques
* Législation sur l'intelligence artificielle, aussi appelée AI Act
* Digital Services Act, ou loi sur les services numériques de l'Union
européenne
Notions générales
* Agent intelligent
* Agent logiciel
* Agent virtuel
* Algorithme
* Algorithme génétique
* Alignement des intelligences artificielles
* Applications de l'intelligence artificielle
* Automation
* Bio-informatique
* Cerveau artificiel
* Cyborg
* Déclaration de Montréal pour un développement responsable de
l'intelligence artificielle
* Effet IA
* Éthique de l'intelligence artificielle
* Explosion d'intelligence
* Histoire de l'intelligence artificielle
* Intelligence artificielle générale
* Interactions homme-machine
* Philosophie de l'intelligence artificielle
* Principaux projets et réalisations en intelligence artificielle
* Intelligence artificielle de remédiation
* Progrès
* Progrès technique
* Réseau de neurones artificiels
* Singularité technologique
* Singularitarisme
* Système expert
* Téléchargement de l'esprit
* Test de Turing
* Vie artificielle
Notions techniques
* Agent conversationnel
* Apprentissage automatique
* Apprentissage par renforcement
* Apprentissage profond (Deep learning)
* Architecture cognitive
* Diagnostic
* Exploration de données
* Forêt d'arbres décisionnels
* Inférence bayésienne
* Intelligence artificielle amicale
* Intelligence artificielle distribuée
* Intelligence artificielle faible
* Logique floue
* Machine à vecteurs de support
* Métaheuristiques
* Planification
* Problème de satisfaction de contraintes
* Programmation génétique
* Programmation par contraintes
* Raisonnement par cas
* Réseaux de neurones
* Système multi-agents
* Théorème de Cox-Jaynes
Chercheurs en intelligence artificielle (espace anglophone)
* Edward Feigenbaum
* Irving John Good
* Douglas Engelbart
* Douglas Hofstadter
* Douglas Lenat
* John McCarthy
* Marvin Lee Minsky
* Allen Newell
* Nils Nilsson
* Seymour Papert
* Rosalind Picard
* Roger Schank
* Herbert Simon
* Ray Solomonoff
* Gerald Jay Sussman
* Alan Turing
* Joseph Weizenbaum
Chercheurs en intelligence artificielle (espace francophone)
* Hugues Bersini
* Alain Colmerauer
* Jean-Paul Delahaye
* Rose Dieng-Kuntz
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Laboratoires et entreprises en intelligence artificielle
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* « Intelligence artificielle », publications en ligne, Interstices,
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* (en) European Association for Artificial Intelligence (EurAI)
(Association européenne pour l'intelligence artificielle)
* Association française pour l'intelligence artificielle (AfIA).
* Association d'intelligence artificielle de l'université Paris
Dauphine-PSL, DAU'IA.
* Association d'intelligence artificielle de CentraleSupélec,
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* GdrIA, groupement de recherche du CNRS sur les aspects formels et
algorithmiques de l'intelligence artificielle.
* ActuIA, site présentant l'actualité de l'intelligence artificielle.
* Dossier sur l'Intelligence artificielle, savoirs.ens.fr
(conférences de l'École normale supérieure).
* Insideaiminds.com est un blogue spécialisé dans l'analyse des
opinions des plus grands experts de l'intelligence artificielle
* Sébastien Konieczny, « L'intelligence artificielle, menace ou
avancée ? », Huffington Post, 9 mars 2016.
* Juliette Demey, « À quoi sert l'intelligence artificielle ? », JDD,
19 juillet 2015.
* « Intelligence artificielle : en mon âme et conscience », La
Science, CQFD, France Culture, 1 juin 2023.
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Intelligence artificielle (IA)
Concepts
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l'intelligence artificielle
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Robotique
Sujets connexes
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Risque de catastrophe planétaire lié à l'intelligence artificielle
générale
Concepts principaux
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Concepts associés
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Autres
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* Superintelligence : Paths, Dangers, Strategies
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Technologies émergentes
Affichage
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Domaines de l'informatique
Remarque : cette liste s'inspire du système de classification
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