En vidéo: L’IA au cinéma: entre outils modernes et fantasmes ancestraux
Les IA génératives fascinent de plus en plus, notamment depuis le séisme provoqué par ChatGPT fin 2022. Dans le domaine du cinéma ou de l’art audiovisuel en général, les questions qu’elles soulèvent sont multiples. Petit tour d’horizon
Les technologies d’intelligence artificielle générative fascinent, font peur et posent beaucoup de questions de manière générale et dans le domaine de la création audiovisuelle en particulier. Début novembre, le Festival international de film de Genève (GIFF) lui faisait la part belle. L’occasion d’aller à la rencontre de différents acteurs du secteur.
«Quand vous travaillez avec un programme comme PhotoShop, le résultat obtenu après l’application d’un filtre est évident», explique Marc Da Costa, artiste et anthropologue à l’origine de l’œuvre Tulpamancer, présentée dans le cadre du GIFF. «Avec les technologies d’IA générative, c’est très différent: il y a une dimension aléatoire, de hasard, on ne sait jamais vraiment quel résultat on va obtenir.»
Pour Douglas Stanley, professeur de Media Design à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD), c’est aussi cette interactivité qui constitue l’intérêt principal de ces technologies: «Il faut penser la narration de manière non-linéaire et se poser la question de ce que ça signifie de donner la capacité d’agir à un personnage non humain.» Pour lui «c’est un vieux rêve humain. Le Yi Jing, le Livre des changements chinois était en réalité très similaire à ce que ChatGPT propose aujourd’hui: une espèce d’entité venue d’un autre monde pour répondre à nos questions».