Médecine : avec l’intelligence artificielle, le soin à la ligne -- Dossiers liés Intelligence artificielle : de la fascination à l'inquiétude Si le potentiel de l’IA dans le domaine de la santé semble immense, il reste néanmoins à apprivoiser ces outils, à en évaluer les bénéfices -- Innovation, changement climatique, intelligence artificielle, éco-anxiété : comment mieux réparer sa santé ? Rendez-vous à Rouen et à -- de 67,6 %, soit davantage que le minimum requis (60 %). Cette fois c’est officiel : une intelligence artificielle a bel et bien décroché son diplôme de médecine. -- plus sérieuse, qui nous concernera bientôt toutes et tous : la médecine contemporaine se passionne pour l’IA, et les progrès de cette dernière sont rapides. Ce sera un des thèmes abordés à Rouen et à Caen, les 30 -- Avec l’intelligence artificielle, la médecine sort des santés balisées -- technologique. Les outils se démocratisent, comme dans l’imagerie, et l’assistance numérique explose, notamment grâce à l’IA», souligne Denis Vivien, professeur de biologie cellulaire et directeur scientifique de l’institut Blood and Brain à Caen (BB@C). «Depuis 2015, on vit un deuxième âge d’or de l’IA en médecine grâce à l’intersection de deux phénomènes : la numérisation croissante des données médicales et l’accès à de nouveaux calculateurs très puissants», rappelle Jean-Emmanuel Bibault, médecin chercheur, spécialiste de l’IA et auteur de 2041, l’odyssée de la médecine (Ed. des Equateurs, 208 pp., 19 -- ici). De quoi formuler une double promesse, forcément attrayante lorsque appliquée à la santé : «L’IA fera ce que les humains font déjà, mais en beaucoup plus vite ; et fera ce que les humains ne savent pas -- certaines tâches comme le contourage des tumeurs prennent jusqu’à trois heures au spécialiste seul, contre 20 minutes avec l’aide d’une IA. L’une des hypothèses est que ce gain permettrait de réhumaniser les soins. «L’IA, en déchargeant les médecins d’une partie des tâches techniques ou administratives, libère du temps au profit de la relation -- qualité qui sont espérés : «Il y a un consensus très fort parmi les chercheurs et les cliniciens pour dire que l’IA va apporter aux soignants quantité de nouveaux outils pour mieux prendre en charge les -- illustre Frédéric Jurie, professeur à l’université Caen-Normandie et spécialiste de l’IA. Les méthodes d’apprentissage machine qui sont au cœur des systèmes actuels [comme ChatGPT, ndlr] sont particulièrement -- Reste un constat, pas des moindres : ces promesses en cascade demandent encore, toutes ou presque, à être confirmées. «L’IA est prête mais encore très peu opérationnelle, témoigne Jean Charlet, chargé de -- cédant ni à une forme de technophilie naïve ni à une défiance de principe, poursuit Nicolas Revel. L’IA est un outil et comme tout outil, c’est l’expérience qui lui permettra de faire ses preuves et -- «Un système d’IA mal pensé peut faire de gros dégâts» Pour l’IA, le temps est d’abord venu de la validation, étape prioritaire mais encore en cours en structuration. «Il faut valider les IA avant de les décréter dispositifs médicaux, martèle Jean Charlet. Comme pour les médicaments, les essais cliniques sont impératifs car -- L’un des grands écueils est ici bien identifié, c’est le piège mortifère des biais. «Un système d’IA mal pensé ou alimenté avec des données biaisées peut faire de gros dégâts», prévient Jean-Emmanuel -- travail à faire sur l’interface homme-machine, détaille Jean Charlet. Sans interface fluide, l’IA louperait sa cible.» Et le chercheur de rappeler l’exemple du dossier médical partagé, «dont l’intégration -- cependant réussie si elle est transparente, tempère Nicolas Revel : «D’abord vis-à-vis des patients, auxquels nous devons dire si l’IA intervient et à quel stade de leur prise en charge ; ensuite vis-à-vis -- En amont de ce lent enracinement de l’IA dans le quotidien des soins figure aussi, bien sûr, le champ de la recherche. Parmi les enjeux, ici, celui de souveraineté : «Mener nos propres recherches est nécessaire si nous voulons garder le contrôle sur l’IA, ne pas créer des dépendances technologiques extra-européennes, avertit Jean Charlet. -- LibéCARE. Pensez la santé demainIntelligence artificielle : de la fascination à l'inquiétude